C’est un paradoxe qui vaut le plus cinglant des désaveux pour les autorités guinéennes et une certaine tendance du syndicat de l’éducation. En l’occurrence, celle qui a lu la déclaration de prétendue suspension de la grève qui perturbe le secteur de l’éduction depuis trois semaines. En effet, depuis ce matin, il règne dans la capitale guinéenne une ambiance qui n’a rien à voir avec celle qui permette la reprise des cours. Les enseignants obéissant plutôt à Aboubacar Soumah, continuent de bouder les classes. Les élèves, quant à eux, pour dire leur ras-le-bol, investissent la voie publique, avec par endroit des incidents et des escarmouches avec les forces de l’ordre. C’est notamment le constat de notre reporter dans la commune de Kaloum, le centre administratif et des affaires…
Les élèves viennent essentiellement des établissements publics notamment les collèges 1 et 2, ainsi que celui de Château. Ce matin, tous ont pris la rue. Direction ? Le département de tutelle, tout près du lycée 2 octobre.
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Sur leur passage, ils scandaient des slogans on ne peut plus évocateurs : « Alpha zéro », « K au carré zéro ». Naturellement, la circulation en a été affectée. Arrivés au département, par des jets de projectiles, ils s’en sont pris aux élèves du lycée 2 octobre, mitoyen au ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation. Et pour éviter d’éventuels accrochages, la direction du lycée a libéré les élèves de son établissement.
Les quelques élèves avec lesquels nous nous sommes entretenus, ont indiqué vouloir dénoncer l’incapacité du gouvernement à résoudre la crise qui mine ainsi le secteur de l’éducation.
Balla Yombouno