Fruit du 10ème Fonds européen de développement (FED), le Programme d’appui à la société civile (PASOC) tend vers la clôture de sa première phase. Et dans cette optique, il vient de tenir à Conakry une revue pour évaluer le chemin parcouru et se faire une idée du bilan obtenu. Ayant pour objectif d’accompagner le processus de repositionnement de la société civile guinéenne à travers le renforcement des capacités de cette dernière afin qu’elle puisse jouer pleinement son rôle d’acteur de développement et d’interlocuteur politique en particulier en matière de gouvernance, le PASOC affiche des résultats globalement positifs. C’est du moins ce qui s’est dégagé de la rencontre à laquelle le comité de pilotage était associé.
« Bien qu’il ait eu quelques difficultés de démarrage, c’est quand même un programme qui est très satisfaisant », c’est l’impression d’ensemble que le PASOC évoque pour Els Mortier, chef de section à la Délégation de l’Union européenne en Guinée. Annonçant une « petite prolongation » du programme, elle invite à la capitalisation et à la pérennisation des acquis. Car, sur la foi des constats qu’elle a elle-même faits sur le terrain, elle réitère sa satisfaction pour le dynamisme qui a été posé
Babacar N’Diaye, régisseur et chef d’équipe du PASOC, pour sa part, rappelle quelques réalisations à l’actif de son programme :
On a déjà la disponibilité de la cartographie qui sert de répertoire pour la société civile qui permet aujourd’hui d’avoir une bonne vue des organisations de la société civile sur toute l’étendue du territoire national. Nous avons subventionné 40 organisations de la société civile pour un montant total de 60.000 euros. En plus de cela, nous avons des activités de concertation dans lesquelles nous avons appuyés une direction nationale stratégique pour la promotion des acteurs de la société civile, etc.
Pour autant, il admet qu’il y a encore des défis qui interpellent en premier lieu les acteurs de la société civile bénéficiaires des subventions : « il y a le défi de la bonne gestion. Il faut bien gérer ces subventions parce que nous allons vers la phase de clôture (…) Il y a aussi le renforcement des capacités des organisations de la société civile. Il y a aussi le défi de la pérennisation par ces organisations« .
Bref, conclut-il : « la perspective, c’est d’inscrire les acteurs de la société civile dans une dynamique plus rayonnante dans leur mission d’accompagner l’Etat pour le développement du pays ». Parce que selon lui, cet accompagnement est ce qui fonde l’existence de la société civile.
Aminata Kouyaté