Le commissariat général de ‘’Conakry Capitale Mondiale du livre’’ a célébré le lundi 11 décembre 2017, la journée du Burkina Faso. Une occasion de présenter la littérature du pays des hommes intègres, tout en rendant hommage à l’écrivain Joseph Ki-Zerbo. Plusieurs écrivains guinéens et burkinabè ont pris part à la rencontre, tout comme de nombreux hommes de culture.
A l’occasion, George Alfred ki-Zerbo, vice-président de la Fondation Joseph Ki-Zerbo, a déclaré que l’homme qui est à l’honneur, a été un journaliste attitré de l’Afrique nouvelle. « C’est aussi un pionnier de l’histoire générale de l’Afrique. Nous célébrons l’auteur de l’appel à la jeunesse africaine qui se termine par cette exhortation : chaque génération à des pyramides à bâtir », rappelle-t-il.
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Le Président de l’Association des écrivains de Guinée (AEG), Lamine Kamara a, de son côté, indiqué l’hommage à Joseph Ki Zerbo est un de ces événements qui inscrivent Conakry capitale mondiale du livre dans la logique des atteinte des objectifs visés par le commissariat général. Pour lui, le Burkina n’a pas connu de très grands auteurs. « … mais il a connu Pr Joseph Ki Zerbo qui a marqué le siècle, marqué l’Afrique, car ses œuvres ont été largement connues et enseignées », dit-il
Rappelons que la littérature au Burkina Faso a connu une naissance tardive. Le premier livre a été officiellement édité en 1932 avec comme pour titre le secret des sorciers noirs. Après les indépendances en 1962, Nazi Boni dans la dynamique de la négritude a publié son premier ouvrage ‘’Crépuscule des temps anciens’’. Il a été suivi par Lompolo Koné, Sékou Tall et bien d’autres, tous défenseurs de la négritude. La plupart des livres de l’époque ont été publiés en général en France essentiellement à ‘’Présence Africaine’. La littérature a commencée à connaitre son essor essentiellement à partir des années 70, à partir desquelles de nouveaux talents sont apparus.
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Boubacar Dao président de la société des auteurs, des gens de lettres et des savoirs, ajoute qu’il y a du renouvellement au niveau des auteurs, essentiellement au début de 1980, avec l’instauration de la semaine nationale de la culture qui octroie le grand prix national des arts et des lettres. Une compétition culturelle et artistiques qui se tient chaque tous les deux ans à Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays. « A partir des années 90, une nouvelle génération prend le pas et c’est parmi cette nouvelle génération qu’on découvre surtout la plume féminine qui se découvre déjà avec une poétesse Pierrette Sandra Kanzié qui avait écrit ‘’les tombes qui pleurent’’, suivie de Bernadette Dao qui s’est illustré essentiellement en poésie et quelques récits pour enfant général », témoin Boubacar Dao.
Cette dernière génération de jeunes écrivains du Burkina Faso qui s’est assez ouverte vers le futur, traite de thématiques aussi bien actuelles que du futur.
Balla Yombouno