En vue de s’enquérir du fonctionnement les structures déconcentrées relevant de son département, la cheffe de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique était ce jeudi à l’Institut supérieur des Géo-mines de Boké. S’entretenant avec les responsables du l’institut, Zenab Camara a également pu juger du niveau d’exécution des réformes initiées par le ministère. Pour la circonstance, elle avait à ses côtés, le ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine historique, Sanoussy Bantama Sow.
Bien que l’établissement ait récemment bénéficié, entre autres, d’une nouvelle salle informatique, d’un dortoir de 18 chambres totalement rénové, d’un amphithéâtre d’une capacité d’accueil de 500 places et d’une infirmerie, l’Institut de Boké a encore des défis à relever pour être érigé en centre d’excellence.
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Nouvellement nommé à la tête de la direction de l’établissement, Dr Oumar Keita, a ainsi saisi l’occasion de la visite de la cheffe de cabinet pour rappeler un certain nombre de difficultés qu’il espère voir résolues à la suite justement de cette visite :
L’un des projets phare de la réforme (du secteur de l’enseignement supérieur) est la transformation de l’Institut en centre d’excellence. Mais malheureusement, nous sommes confrontés à d’énormes difficultés. Il s’agit notamment de celle de la qualification des étudiants afin qu’ils puissent répondre aux exigences des entreprises qui évoluent sur le terrain. Cette transformation de l’institut nécessite par ailleurs de gros moyens. C’est pour cela que nous espérons qu’avec la visite de madame la cheffe de cabinet de notre département, les choses pourront évoluer.
Consciente de l’impact que pourrait apporter les réformes engagées dans l’Enseignement supérieure sur le marché de l’emploi tant en Guinée que dans la sous-région, la cheffe de cabinet, Zénab Camara, en réponse, rassure que le programme de réformes répond à toutes les problématiques que rencontre le secteur. Répondant plus précisément à une des préoccupations exprimées par le directeur général de l’Institut, elle a indiqué la qualification à laquelle ce dernier a fait allusion est justement la raison d’être des réformes en cours. Ainsi, déclare-t-elle, de manière aussi claire que précise :
Je peux vous assurer que le problème a été posé, il a été diagnostiqué et un rapport a été produit dans lequel, nous avons ressorti tous les besoins, et nous avons élaboré des pistes de solutions pour aller vers un centre d’excellence. Ceci est un coup d’envoi du gouvernement. Nous sommes conscients du travail et des efforts à fournir pour atteindre cet objectif. C’est pour cela que mon département ne lésinera pas sur les voies et moyens qu’il faut, à travers des collaborations fortes pour faire de l’Institut de Boké un centre d’excellence réunissant toutes les qualités requises d’un établissement digne de nom et compétitif dans la sous-région. De la qualification des enseignants en passant par la qualité des équipements, du matériel pédagogique et des infrastructures, tout a été pris en compte pour avoir un centre qui fournira un bon produit sur le marché de l’emploi, notamment dans le secteur des Mines et de la Géologie.
Dans le cadre de cette même réforme, une collaboration est désormais scellée entre le ministère de l’Enseignement supérieur et l’école polytechnique de Paris. Un protocole d’accord a été signé dans ce sens pour avoir des écoles préparatoires. Dans la même logique, il est aussi envisagé que la Faculté de Médecine de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, soit elle aussi, érigée en Ecole supérieur des Sciences et Techniques de la santé.
Ibrahima Kindi BARRY
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