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EDITO : des préparatifs électoraux fébriles

Si tout se déroule bien –oui, il faut encore et toujours envisager les choses avec prudence- les élections communales se tiendront le 4 février 2018. Rendez-vous politique parmi les plus attendus de ces dernières années en Guinée.  Au point qu’on ne compte pas le nombre de victimes enregistrées pour sa tenue. Seulement, à moins de deux mois de l’échéance cruciale, on ne sent guère la sérénité dans le camp des compétiteurs. Ainsi, au sein des grandes formations politiques, on se chamaille autour de la composition des listes électorales. Pendant ce temps, les apprentis sorciers qui promettaient la révolution, se rebiffent les uns après les autres.   De sorte qu’on a l’impression que personne n’était prêt et qu’il ne s’agissait que d’une agitation stérile.

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Opposition républicaine, et si la messe était dite ?

Le paradoxe pue à plein nez. Logiquement, on est dans les préparatifs des élections communales. Mais c’est davantage des cris que l’on entend. Des cris qui s’élèvent de partout et qui reflètent les appétits voraces et l’égocentrisme de nos fameux leaders politiques.  Ainsi, à l’heure qu’il fait, de l’opposition républicaine, il ne reste plus que l’UFDG de Cellou Dalein Diallo. Dans la mesure où autour de lui, on n’a plus que du menu fretin tel Makanera et Jean-Marc Telliano. Tous les autres leaders qui rodaient dans les parages, plutôt insatisfaits des bénéfices escomptés, sont partis tenter leur chance en solo ou dans d’hypothétiques alliances de circonstance. C’est le cas en particulier d’Aboubacar Sylla de l’UFC qui continue visiblement son va-et-vient.  Sauf qu’au sein même du parti de Cellou Dalein Diallo, les critères de désignation des listes électorales n’étant nécessairement ni objectifs, ni transparents, il y a quelques couacs. Et c’est à se demander s’il restera quelque chose de l’opposition guinéenne au lendemain du scrutin communal.

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RPG-arc-en-ciel, quand l’immeuble vacille

Encore que l’opposition n’est pas la seule qui pourrait y laisser des plumes. Du côté de la mouvance, on n’est pas non plus très unis. C’est même le moins qu’on puisse dire. Les affrontements récents à Banankoro en sont du reste l’illustration la plus parfaite. Mais le risque le plus important, il est davantage dans le conflit en gestation ente le RPG-arc-en-ciel et ses alliés. Taxé d’une trop grande gourmandise, le parti présidentiel tend à aggraver la situation avec les sorties empreintes de menaces de Sanoussy Bantama Sow. Ainsi, des alliés aussi stratégiques que le GPT de Kassory Fofana, font le choix d’aller en solitaire. Une scission qui, quoiqu’on en dise, risque d’affecter les rapports entre le parti au pouvoir et les alliés qu’il a toujours symboliquement mis en avant pour mettre en exergue sa supposée légitimité. Des traces qui n’auront peut-être pas le temps de cicatriser d’ici à l’important rendez-vous de 2020. D’autant qu’on peut imaginer que les élections législatives, attendues entre temps, pourraient plutôt exacerber la méfiance et les désaccords.

Candidats indépendants, où êtes-vous ?

Enfin, la plus grosse déception, elle nous vient des candidatures indépendantes qu’on nous annonçait il y a quelque temps. En effet, dans le contexte du bras de fer auquel l’amendement du code électoral avait donné lieu, des voix s’étaient élevées de partout pour dénoncer la voracité des partis politiques, accusés de vouloir supprimer la possibilité des candidatures indépendantes. Dans la foulée, çà et là, des candidats s’étaient prématurément manifestés. Mais aujourd’hui, à l’heure H, on ne retrouve quasiment personne. Tous ou presque, se sont rétractés, la queue entre les jambes. Alors qu’on s’attendait à ce qu’ils nous débarrassent de quelques politiciens retors, ils se rebiffent et se murent dans le silence. Manifestement, dans leur agitation infantile, le concept « jeunesse » en bandoulière, ils n’avaient rien compris aux enjeux et aux règles du scrutin. Parce qu’au nombre des arguments qu’ils mettent en avant, il y a la caution que quelques-uns trouvent exorbitante. D’autres encore se révèlent incapables de trouver le nombre requis pour constituer une liste électorale.

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Ainsi, au finish, il y a très peu de choses à attendre des élections à venir. Les mécanismes de désignation étant d’une part biaisés au niveau des partis politiques, et de l’autre, les candidats indépendants n’ayant pas eu le courage d’aller au bout de leurs ambitions, il y a très peu de chances qu’on ait des élus locaux susceptibles de résoudre les problèmes auxquels les communautés sont confrontées. Les gens dépendant davantage du processus de leur sélection que de la légitimité populaire.

Boubacar Sanso Barry

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