La foire internationale ‘’grand bazar de Conakry’’ n’a pas encore enregistré de mobilisation cette année. Deux semaines après son ouverture, les activités sont au ralenti et plusieurs stands restent vides à tout moment. En cause, on évoque des problèmes d’ordre économique.
Prévue initialement pour un mois, le grand bazar de Conakry peine à attirer la clientèle. Nombreux sont des stands qui restent inoccupés. « Les gens n’ont pas d’argent. Certains font des réservations sans venir », regrette Alhassane Condé, représentant d’une entreprise basée à Kankan. Il précise que sa boite a voulu des stands de 3.000.000 GNF. Mais, précise-t-il, les organisateurs ont dit qu’ils étaient réservés. Sauf que, conclut-il, jusqu’à présent personne ne vient.
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Courbée sous un soleil de plomb, en train d’arranger ses articles disposés par terre, M’mahawa Bangoura, vendeuse déplore : « On nous loue le carreau à 800.000 GNF. Quand les organisateurs cèdent une portion de place aux femmes sous-traitantes à un prix élevé, celles-ci aussi ajoutent leurs intérêts. En fin de compte, la place nous revient à un prix hors normes. Cette situation fait qu’il nous est difficile de faire, profit quelle que soit la vente de nos marchandises. »
C’est pendant les week-ends que le grand bazar regroupe un peu de monde. Et ce sont des vendeurs de boissons alcoolisées qui reçoivent plus de clients. Cet état de fait s’explique, selon Touré Aboubacar Oumar, agent commercial d’une société de la place, par le manque de communication autour de l’évènement. « Peut-être que les gens ne sont pas suffisamment informés de la tenue de cette foire », dit-il.
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Aussi, les quelques visiteurs rencontrés se plaignent des prix des articles. « Tout est cher ici. Les objets sont même plus chers par rapport à ceux qu’on trouve dans les marchés ordinaires », se lamente un client.
Si, à ces excès des prix, on ajoute la cherté de la vie actuelle dans le pays, on comprend aisément le désintérêt des citoyens pour cette rencontre qui mobilisait, dans le passé, plusieurs milliers de personnes.
Aminata Kouyaté