La Guinée, à l’instar des autres pays, a célébré ce 18 décembre 2017, la journée internationale des migrants. Plusieurs hauts cadres et représentants des institutions internationales étaient au rendez-vous. A l’occasion, il a été confirmé qu’en la matière, la Guinée est dans la zone rouge, dans la mesure où elle occupe le rang peu enviable de deuxième pays de la région avec le plus grand nombre de migrants. Pour preuve, a-t-on révélé, en ce moment même, plus de 4000 migrants guinéens attendent d’être rapatriés de la Libye.
Selon la cheffe de mission de l’OIM Guinée, Fatou Diallo N’Diaye, la célébration de cette journée est particulière. Pour elle, ce n’est pas une journée où il faut faire un cocktail, mais plus tôt un moment solennel de compassion. « Ça fait très mal de voir des frères et sœurs mourir dans le désert alors que nous sommes riches », a-t-elle déclaré.
[rsnippet id= »1″ name= »pub google »]
En Libye cette année, selon elle, il y a eu 432.714 migrants dont 11% de femmes et 9% de mineurs. « Parmi eux, 4567 sont des Guinéens en attente d’être rapatriés de la Libye», explique-t-elle. Fatou Diallo N’Diaye ajoute que le nombre de migrants arrivés en Europe cette année est de 166.143, répartis comme suit : Italie : 117.260 migrants, la Grèce 27.798, Espagne : 20.218, Chipre : 1.067. « La Guinée occupe malheureusement la deuxième place avec près de 10.000 Guinéens arrivés en Italie », précise-telle
De son côté, la coordinatrice du système des Nations Unies, Séraphine Wakana a demandé aux gouvernants d’offrir un espoir à ceux qui vivent dans la misère.
[rsnippet id= »1″ name= »pub google »]
Le gouvernement guinéen a pris cinq mesures pour lutter contre la migration. Parmi ces mesures, selon le ministre de la justice garde des sceaux, Me Cheick Sacko, il y’a la mise en place d’un cadre interministériel de concertation périodique, le démantèlement du réseau des passeurs en organisant des patrouilles mixtes avec les pays de la sous-région.
Balla Yombouno