La Guinée et le Fonds monétaire international, s’acheminent très probablement vers la conclusion d’un nouveau programme au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC). En tout cas, c’est ce que laisse présager l’accord que le pays vient d’obtenir avec les services de l’institution de Breton Woods, à l’issue de la mission de revue effectuée à Conakry, du 3 au 15 avril, et des discussions qui se sont poursuivies dans le cadre des réunions de printemps 2018 à Washington. Toutefois, il ressort de la déclaration rendant compte de cette perspective heureuse que les mines demeurent le socle sur lequel repose l’économie guinéenne. Dans un contexte économique général où les experts du FMI ont identifié de nombreux manquements, le secteur minier, avec les gros investissements qui y sont faits et la croissance continue des exportations qui en résulte, aide à maintenir quelques équilibres.
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Les experts du FMI font dans la subtilité. Mais les manquements imputés à l’économie guinéenne sont réels. Quelques-uns sont glissés dans la recommandation suivante : « Mobiliser des recettes fiscales additionnelles, maitriser les dépenses non prioritaires, éliminer progressivement les subventions à l’électricité non ciblées tout en renforçant les filets de sécurité sociale sont nécessaires pour réduire les déséquilibres budgétaires de la Guinée ». Il faut dire qu’au terme de sa mission de revue à Conakry, le Fonds monétaire international avait identifié un déficit budgétaire de base de 1,1 % du PIB. Quant à l’inflation, il avait estimé qu’elle a augmenté en 2017 de l’ordre de 8,9 %. Plus globalement, les experts du FMI avaient conclu que « des investissements publics plus importants que budgétisées et des recettes insuffisantes ont affaibli la performance budgétaire ». Conséquence ? Ayant culminé en 2017 à 8 %, la croissance réelle du pays devrait se situer autour de 6 %, en 2018.
Toutefois, les experts décernent un satisfécit au secteur minier guinéen dont ils reconnaissent le « dynamisme » et auquel ils imputent la croissance rapide que connait l’économie du pays. En particulier, ils admettent l’attractivité et la confiance que le secteur minier guinéen continue d’inspirer aux investisseurs étrangers. Ce qui, selon eux, se traduit par la poursuite d’une « forte hausse » des investissements directs étrangers dans le secteur. Des investissements sans cesse accrus qui, à leur tour, débouchent sur une augmentation tout aussi continue des exportations minières. Ce qui, concluent-ils, aura permis de réduire les déséquilibres extérieurs en 2017.
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Bref, d’une part, si les experts du FMI ont objectivement dénoncé des manquements voire des dérives dans la gestion de l’économie guinéenne, d’autre part, ils reconnaissent tout aussi clairement la bonne santé du secteur minier guinéen.
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