La salle de lecture de la bibliothèque américaine de l’université Julius Nyerere de Kankan a servi de cadre ce samedi 5 mai 2018, à une conférence-débat portant sur le thème : «liberté de la presse et les défis de l’heure ». Organisée par l’Association des Journalistes de la région de Kankan (AJK), cette conférence-débat s’inscrivait dans le cadre de la commémoration en différé de la journée internationale de la liberté de la presse que l’humanité a célébrée ce jeudi 3 mai 2018. C’était en présence de plusieurs confrères issus de différentes structures de presse publiques et privées de la localité.
Le conférencier du jour, le confrère Amadou Timbo Barry, journaliste correspondant à Kankan du site d’information Guineenews et de la radio Nostalgie, a retracé brièvement l’historique de cette journée internationale de la liberté de presse qui est à sa 25ème commémoration depuis 1993.
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Poursuivant, il évoque le tout dernier rapport de la l’ONG Reporters Sans Frontière (RSF), qui place la Guinée au 104ème rang des nations en termes de liberté de presse sur 180. Soit un recul de trois places en un an.
« Ce classement n’honore pas du tout la Guinée. Mais il s’explique sans doute par les nombreuses exactions commises ces derniers temps contre les média en Guinée. On n’oublie pas cette fameuse marche pacifique des journalistes qui a été sévèrement réprimée par les gendarmes à Conakry, les attaques et les menaces du chef de l’Etat à l’encontre des journalistes dans l’affaire Aboubacar Soumah, etc… », rappelle-t-il au passage.
Puis, abordant le contexte particulier de la ville de Kankan, Amadou Timbo Barry s’est d’une part réjouit de la floraison des médias, et de l’autre, a flétri le manque de professionnalisme et le désordre qui en résulte.
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« Kankan est la deuxième ville en Guinée, après Conakry en terme de représentativité des médias. Mais faut-il encore le rappeler, cette floraison des médias exige de la rigueur et le professionnalisme des journalistes, dans l’exercice de leur métier », conseille-t-il, entre autres.
Au sortir de cette conférence, les participants se sont réjouis du niveau des discussions et se sont engagés à s’investir pour porter haut le flambeau de la presse à Kankan.
A noter qu’en dehors du préfet, Aziz Diop, représenté par le directeur préfectoral de la jeunesse, bien qu’informées des jours à l’avance, les autorités ont boudé la rencontre. De même, aucun promoteur de média de la localité n’y était présent.
Cheick-Sékou BERTHE correspondant régional www.ledjely.com.
Contact : 620 008 985.