Ayant pour vocation de fixer les événements et d’immortaliser les instants, la photographie reste confrontée à de nombreux défis en Guinée. D’autant que dans sa pratique professionnelle, elle est désormais fortement menacée par la double explosion des smartphones et des réseaux sociaux. Et c’est pour débattre de tous ces enjeux que, dans le cadre des lundis de l’harmattan, une conférence-débat a réuni hier à Conakry photographes professionnels et passionnés du métier.
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Durant les échanges, les participants ont tablé sur les faiblesses de la photographie en Guinée, notamment le manque de professionnalisation du métier. De même, il a été question de l’impact de la photographie dans la promotion de la culture.
«La photographie rencontre de nombreuses difficultés dans notre pays. C’est l’un des arts qui sont en somnolence dans ce pays », a déclaré Fabara Koné, cinéaste. Qui a aussi souligné le besoins de faire redémarrer le secteur.
Toutefois, Fabara Koné impute davantage la responsabilité de l’agonie de la photographie aux professionnels. S’ils étaient créatifs et capables de faire exister leurs œuvres, selon lui, ils auraient sans doute gagné l’attention des autorités. « Il faut que nos photographes aient de l’imagination, de la créativité car, avant tout, c’est un art et, au-delà, une profession libérale », a-t-il dit.
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Pourtant, à en croire Isabelle Dapiedad, photographe et auteure, le désintérêt dont fait l’objet la photographie en Guinée, est injuste. En effet, selon elle, la photographie et le livre sont complémentaires. « La complicité du livre avec la photographie, c’est le langage et les images. Les deux, associés, peuvent rendre les choses plus faciles à comprendre.»
Ibrahima Kindi BARRY
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