Ce 8 mai 2018, le centre culturel franco-guinéen a servi de cadre à la clôture de la première phase du projet dénommé « l’art gouverne ». A la base du projet, l’association culturelle la ‘’MUSE’’, dont l’objectif est de promouvoir la bonne gouvernance et la justice sociale à travers des œuvres littéraires et artistiques. Il était notamment question de susciter par le biais de l’émulation, auprès de jeunes développeurs et d’artistes (ISAG) la création de plateformes ou applications pouvant aider à lutter contre la corruption.
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A l’appel à candidature émis par la MUSE, sept groupes avaient répondu avec leurs projets. Des groupes dont la composition devait cependant obéir à des critères énoncés par l’association. Vu qu’il s’agissait de la problématique de la corruption et que l’objectif était de trouver une plateforme numérique, les organisateurs avaient de fait émis le souhait que les groupes soient ainsi composés : au moins un développeur, un étudiant de l’ISAG de Dubréka et un autre de Kofi Annan (sociologue). Aussi, c’est sur cette base que les sept groupes ont proposé leurs différents projets. A l’arrivée, c’est le groupe 7 qui été sacré, à travers sa solution « Transparancy Fodel », relative à la problématique du fond de développement local.
Pour Ibrahima Sory Souaré, porte-parole du groupe, la création et le déploiement de la plateforme pourraient aider les organismes d’appui au développement local à avoir un œil sur les questions de gestion. « Il y a des lois qui permettent de dire exactement comment cet argent doit transiter, mais il se trouve que l’application fait défaut. Il y a des milliards qui sont payés chaque année par les entreprises aux collectivités, mais en termes d’action sur le terrain l’impact n’existe pas », a-t-il expliqué.
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Quant au fonctionnement de la plateforme, il explique : « Par exemple, la CBG s’inscrit sur la plateforme, elle crée un compte et publie ce qu’elle compte verser. Ensuite, les structures en charge de gérer le fond soumettent un appel d’offre. La liste des soumissionnaires est connue avant de donner le nom de l’entreprise qui gagne le marché », a détaillé M. Souaré.
Pour ce travail, le groupe a obtenu 8.200.000 (1000$) offert spar OSIWA, partenaire du projet. Dans son discours, le président de l’association des blogueurs de Guinée, Sanikayi Kouyaté, président du jury, a noté l’originalité du projet.
Les autres projets présentés ont porté sur d’autres facteurs de corruption. En la matière, la Guinée est classée 37ème en Afrique et 131ème dans le monde, selon Transparency international.
Hawa Bah