En Guinée, la perspective d’une crise est de nouveau en l’air. Et elle est de plus en plus précise. En effet, si jusqu’ici Aboubacar Soumah et ses camarades du SLECG se réservaient de donner une date pour la reprise de la grève, désormais, ils misent sur le lundi 21 mai 2018. C’est là le principal enseignement qu’on peut tirer d’une Assemblée générale qu’ils ont tenue ce mardi à leur siège, sis à Donka.
La nouvelle pomme de discorde, c’est le congrès du SLECG prévu pour ce mercredi et demain jeudi. De fait, il s’agit d’un congrès piloté par le camp du SLECG opposé à celui de Soumah. Un camp à la solde du pouvoir, selon le meneur de la dernière grève des enseignants. « Ils ont financé ces camarades syndicalistes qui sont allés dans toutes les préfectures où ils ont été rejetés en bloc. Aujourd’hui, ils remettent l’argent à ce groupe-là pour tenir leur congrès », accuse le leader syndical qui y voit surtout une manœuvre de diversion de la part de l’Etat « C’est une stratégie que cherche à mettre l’Etat en place, en vue de se prévaloir ensuite de la division du mouvement syndical, pour ne rien nous accorder ».
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Or, rappelle Aboubacar Soumah, « le syndicalisme, c’est la représentativité ». Aussi, réitère-t-il, « si toutefois, ce congrès a lieu sous le label du SLECG (…), nous allons faire une épreuve de démonstration. Et nous allons déclencher une grève à partir du lundi ».
Balla Yombouno