Le collectif d’avocats de Cashew Holding, constitué de Me Dinah Sampil, de Me Mohamed Traoré et de Me Modibo Camara, accuse le colonel Moussa Tiègboro Camara d’abus de pouvoir, suite à la fermeture des installations de l’usine de leur client, spécialisé dans la commercialisation des noix de cajou. Au cours d’une conférence tenue ce mercredi 23 mai 2018, les trois avocats ont clamé que l’usine a été fermée sans aucune décision de justice.
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« Depuis le 12 avril 2018, les locaux de cette entreprise sont fermés à l’initiative personnelle du colonel Moussa Tiégboro Camara sans aucune décision de justice. Nous avons effectué toutes sortes de démarches sans succès », a expliqué Me Traoré. Finalement, dit-il, le collectif d’avocats a pris la résolution d’introduire une action en justice contre un certain nombre de personnes : le colonel Moussa Tiégboro Camara, l’ex ministre Boubacar Barry et l’inspecteur général de l’industrie, Dr Mamady 1 Dioubaté.
Les raisons évoquées par le service du colonel Moussa Tiègboro pour la fermeture de l’industrie, portent sur le licenciement abusif de travailleurs, évoluant dans des conditions pénibles et assimilables à l’exploitation de l’homme par l’homme. En réponse, Me Traoré précise : « Nous avons un document où le ministère de l’industrie disait que c’est une société moderne qui répond à toutes les conditions et normes de sécurité et d’hygiène. Aujourd’hui, on présente un document pour dire qu’au sein de cette même société, il y a des travailleurs qui sont dans les mauvaises conditions ou qu’il y a des travailleurs qui sont victimes de licenciement abusif….. ». Pour lui, l’action du colonel Tiégboro n’est fondée sur aucune autorisation légale. « Il a agi de manière abusive, c’est pourquoi nous l’avons cité devant le tribunal pour abus de pouvoir », dit-il.
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Au-delà de l’action judiciaire, selon lui, l’opinion doit être informée que le colonel Tiegboro aussi a des limites dans ses attributions. « Ce n’est pas la première fois. Il a fermé d’autres usines. Nous voulons à travers ce procès montrer aux uns et aux autres qu’en réalité derrière cette affaire il y a un problème d’argent ».
Notons que le procès devrait s’ouvrir le 30 mai prochain.
Balla Yombouno