A l’initiative du ministère de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, appuyé par le Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA), un atelier de deux jours est en cours à N’zérékoré. Il porte sur la formation des acteurs œuvrant dans la prise en charge des victimes des violences basée sur le genre (VBG). Dès l’ouverture de la rencontre, ce jeudi 24 mai 2018, les responsabilités ont été situées. La faible implication de la justice et le déficit de coordination au niveau de l’administration ont notamment été relevées.
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Au total ils sont trente-cinq participants venus des services de la santé, de la justice, de la police, de la gendarmerie, des organisations de la société civile ainsi que des Directions préfectorales de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance de la région de N’zérékoré, à prendre part à l’atelier.
A l’ouverture, le Directeur régional de l’Action sociale, de la promotion Féminine et de l’enfance de N’zérékoré, Amadou Sidy Diallo a rappelé le fait que les violences basées sur le genre (VBG) constituent un problème qui se pose avec acuité depuis des années. « Il faut une synergie d’actions de plusieurs acteurs pour réussir ce combat. Donc l’objectif de cet atelier est de renforcer la capacité des acteurs sur la prise en charge et le référencement des victimes de VBG », a-t-il indiqué.
Du côté des partenaires techniques et financiers du système des Nations unies, Dr Kissi Kéïta, chef du sous bureau de l’UNFPA à N’zérékoré, a fustigé le déficit de coordination au niveau de l’administration dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes. Selon lui, les partenaires, eux, jouent leur partition en mobilisant des ressources financières et techniques. « Mais, au niveau de la Direction régionale de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, il n’y a pas de résultats probants », regrette le représentant de l’UNFPA.
Pour sa part, le chef de mission et point focal des VBG au ministère de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, Bamba Kamissoko, a d’abord loué les progrès enregistrés dans la lutte contre les VBG. « Avec l’appui de l’UNFPA, nous avons eu à mettre en place dans les structures sanitaires, les commissariats de police et les brigades de recherche de la gendarmerie, des cellules de prise en charge des victimes de VBG », dit-il.
En revanche, il a souligné que depuis le commencement de ce combat aucune décision de justice n’a été enregistrée. « Chaque fois qu’on organise des rencontres, la justice est absente », s’est plaint Bamba Kamissoko.
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Dans son discours d’ouverture, le chef de cabinet du gouverneur de région, Oumar Nabé, a souligné que malgré les textes nationaux et des conventions paraphées par la Guinée, les femmes continuent à être victimes des violences basées sur le genre. Pour cette raison, il a invité les acteurs impliqués dans la lutte à jouer leurs rôles pour la protection des femmes.
Niouma Lazare Kamano correspondant régional pour www.ledjely.com
Contact : 622783505