Le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) dirigée par Aboubacar Soumah compte mettre en pratique sa menace de grève à partir de ce samedi 26 mai 2018.Il l’a fait savoir ce jeudi 24 mai 2018 dans une déclaration lue par son Secrétaire général adjoint, Oumar Tounkoura, au sortir de la réunion de négociation avec la partie gouvernementale au tour des 8 millions. La grève, selon les organisateurs, devrait s’étendre sur toute l’étendue du territoire national.
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Dans cette déclaration, le Bureau exécutif du SLECG impute quelques griefs à la partie gouvernementale. Il s’agit notamment de son « manque de volonté » quant à la satisfaction de la revendication autour des 8 millions, le fait que cette dernière n’aurait fait aucune proposition dans le cadre des négociations en cours ou encore l’ingérence dans les affaires syndicales (menaces, intimidations, violences, arrestations mutations arbitraires). Invoquant donc ses reproches, le SLECG, est-il écrit dans la déclaration, « décide de déclencher une grève générale et illimitée dans le secteur de l’éducation sur toute l’étendue du territoire national à compter du samedi 26 mai 2018, jusqu’à la satisfaction de ses revendications ».
En effet, selon le Secrétaire général adjoint de cette formation syndicale, Oumar Tounkara, après 5 séances de négociation, la partie gouvernementale campe sur ses positions à savoir : »le gouvernement n’a pas les moyens « . « Même si on n’obtenait pas les 8 millions, le gouvernement devrait quand même nous faire une proposition, mais hélas ! On ne fait que nous rouler dans la farine », a-t-il déploré.
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Rappelons qu’avant d’être suspendu, la dernière grève du SLECG d’Aboubacar Soumah avait paralysé le système éducatif guinéen pendant plusieurs semaines, avec à la clé des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants. Toutefois, au sein de l’opinion publique, certains se demandent si cette nouvelle grève n’est pas celle de trop de la part d’Aboubacar Soumah et de ses camarades. D’autant que, arguent les tenants de cette position, il aurait fallu attendre l’installation du nouveau gouvernement pour lancer ce nouveau débrayage.
Balla Yombouno