La vulgarisation des pactes de non-agression et d’entente entre les communautés en Guinée forestière, est au centre d’un atelier de concertation qui a débuté ce mardi 29 mai 2018 à N’zérékoré. Initiée par le mouvement des cadres intellectuels catholiques de Guinée (MICCG), et appuyée par la fondation OSIWA, la rencontre s’inscrit dans le cadre de la prévention des conflits dans la région forestière.
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Elles sont plus de 200 personnes venues des confessions religieuses, des partis politiques, des organisations de la société civile, des communautés vivant à N’zérékoré, à participer à cette rencontre. Les partenaires au développement, les autorités locales, les chefs de quartiers et certains représentants des districts de la préfecture de N’zérékoré sont aussi au rendez-vous. L’atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du ‘’projet d’appui aux mécanismes traditionnels ou locaux de prévention et de résolution des conflits en Guinée forestière’’.
Dans son discours de circonstance, le coordinateur régional du MICCG est tout d’abord revenu sur les activités déjà réalisées dans le cadre du maintien de la cohésion sociale avant de préciser le pourquoi de la vulgarisation de ces pactes de non-agression, signés par leurs aïeux. « Ce travail va permettre aux représentants des communautés de connaitre les pactes signés par nos aïeux, savoir leurs contenus afin de les enseigner à leurs communautés respectives pour la culture de la paix entre les communautés », a souligné Fassou Emmanuel Sagno.
Le président préfectoral de la société civile de N’zérékoré, Mathieu Manémou est de ceux qui ont mené des recherches sur ces pactes de non-agression. A l’occasion de cet atelier, il a relevé : : « …lors de nos recherches, on a trouvé que nos communautés Kpélè, Konia, Mano et Toma ont séjourné dans une cité collective qu’on appelle Moussadou. Ils ont signé un pacte. Aussi, les Kourankos, les Kissis, les Malinkés et autres avaient, de leur coté, scellé un pacte de non-agression à Mara. Il faut dire que nos arrières grands parents avaient des repères moraux que nous ignorons».
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A l’ouverture, le président de la délégation spéciale de N’zérékoré, Pé Mamady Gamy a remercié les initiateurs. Selon lui, la paix doit être partout au bénéfice de nos laborieuses populations. Le pacte, dit-il, est un bréviaire qui, partout où l’on se trouve, doit être lu au bénéfice de tous ceux qui sont réunis pour la cause commune.
Niouma Lazare Kamano correspondant régional pour www.ledjely.com
Contact : 622783505