Quelques jours après l’installation de la nouvelle équipe gouvernementale, avec à sa tête Ibrahima Kassory Fofana, les réactions se multiplient à travers tout le pays. A Kankan, plusieurs personnalités relevant entre autres des partis politiques et de la société civile se sont exprimées à propos du nouveau gouvernement. On en tire une appréciation tantôt sceptique, tantôt élogieuse.
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Sans surprise, c’est dans les rangs de l’opposition qu’on retrouve les tenants du désespoir quant à la capacité du nouveau gouvernement à relever les défis. Dans leur ensemble, les responsables de l’opposition à Kankan trouvent que le nouvel attelage gouvernemental n’est pas si différent celui qu’il a remplacé.
« On a promis aux Guinéens un gouvernement qui serait à leur écoute. Qu’est-ce qu’on voit, sur les 33 ministres, seulement 14 font leur arrivée. Les autres, on les connaît déjà, on les a déjà vus à l’œuvre », soutient Antoine Dôbô Guilavogui, Secrétaire fédéral de l’UFDG. Pour lui, rien n’a changé et rien ne changera non plus. « On ne peut faire en deux ans ce qu’on a pu faire en huit ans », croit-il. Concernant les membres de l’opposition figurant dans la nouvelle équipe gouvernementale, le fédéral de l’UFDG de Kankan se dit convaincu, qu’ « ils y sont pour s’enrichir ».
En plus, Antoine Dôdô pense que le nombre de départements est trop élevé pour un Etat qui dit tirer le diable par la queue. « C’est assez pour notre pays. Le budget de l’Etat n’est pas assez fort pour supporter tous les 33 ministères», dénonce-t-il.
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Pour renchérir, le président régional des organsinassions de la société civile, Dr Lounceny Chérif, trouve aussi qu’: « il fallait réduire les dépenses, parce qu’un département ministériel demande des dépenses. Le ministère des hydrocarbures n’a pas sa raison d’être, du moment que le pays ne produit pas de pétrole. Aussi pourquoi un ministre des investissements ? Le ministère du plan pourrait bien se charger de ce volet. Plusieurs ministères auraient pu être fusionnés».
Les syndicalistes, notamment ceux du bureau régional du SLECG, on abordé le sujet avec précaution. Ainsi, Ibrahima Khalil Condé (IKC), du Syndicat libre des enseignants et chercheur de Guinée, ce nouveau gouvernement sera jugé à la tâche. Pour le moment, dit-il, il n’y a aucun commentaire à faire. « Ce que nous attendons de ce gouvernement, c’est la fixation du salaire de base des enseignants à 8 millions comme convenu », a-t-il dit.
Prudence, c’est aussi ce qu’ont fait valoir les responsables locaux du PADES de Dr Ousmane Kaba. « Nous attendons de voir à l’œuvre cette équipe. On n’a rien contre qui que ce soit. On a même failli faire partie de l’équipe. Sauf qu’on a refusé de fusionner notre parti. Donc, on attend juste de voir ce qui va se passer d’ici à deux ans », a précisé Sidibé Samaké, représentant fédéral du parti.
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Par contre, le représentant local de l’UFR, Mamadi Camara se dit confiant et optimiste, même si aucun département n’est tenu par un membre de son parti. Il en est de même pour Mamby Camara, secrétaire permanent de la coordination régionale du RPG Arc-en-ciel. « Quand on sait le niveau de développement qu’ambitionne le chef de l’Etat pour notre pays, on ne peut pas dire que le nombre de départements est démesuré. Le nouveau premier ministre a su s’entourer d’une équipe dynamique. Du coup, je ne vois pas de raison que la Guinée n’accède pas à son émergence tant souhaitée », a-t- il confié, enthousiaste.
Cheick-Sékou BERTHE correspondant régional www.ledjely.com.
Contact : 620 008 985.