Ce matin, chez nos confrères d’Espace FM, El Hadj Mamadou Sylla semblait banaliser l’ampleur de la fronde qui mine son parti, l’Union démocratique de Guinée (UDG). Ainsi, les démissionnaires, il les estimait à deux personnes guidées par la frustration. Mais ce n’est pas l’impression qu’on a après la publication à la Maison de la presse de Coléah, ce jeudi 31 mai, d’une déclaration de démission signée des membres du Bureau politique dudit parti. L’ampleur de la crise est telle qu’une bonne partie des démissionnaires sont aussi du noyau des fondateurs de l’UDG.
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Selon Alseny Kolia Sylla, secrétaire général de l’UDG, est consécutive à une Assemblée générale extraordinaire à laquelle avaient pris part, 22 membres du BPN, 16 membres du comité central, 14 membres du comité national des femmes, 79 membres du comité national des jeunes, 24 secrétaires fédéraux. Tous auraient décidé de mettre un terme à leur affiliation politique à l’UDG.
Quant aux raisons de ce départ en masse, elles seraient liées à une gestion de plus en plus solitaire du parti par Mamadou Sylla « Mamadou Sylla gérait le parti de façon calamiteuse et personnelle, dans l’irrespect et l’ignorance totale des textes fondamentaux du parti (statuts, règlement intérieur et la charte des partis politiques). Voguant au gré des intérêts exclusifs de son président fondateur, l’UDG serait ainsi devenue « un navire instable et une marionnette entre ses mains, qui tantôt est de la majorité présidentielle, tantôt du côté de l’opposition selon le sens choisi par ses intérêts personnels et égoïstes »
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Naturellement, vu la prédisposition actuelle du RPG Arc-en-ciel à bouffer les petits partis, les journalistes ont demandé si la démarche des démissionnaires n’est pas guidée par une main manipulatrice. Et Alseny Kolia Sylla de répondre : « Personne ne nous a encore contactés ou consultés. On a pris la décision de démissionner ensemble afin de prendre notre destin en main. Le RPG Arc-en-ciel est un parti national s’il nous tend main et que le collectif accepte on ira. Mais il en est de même de l’UFDG. On attend … ».
Balla Yombouno