Le palais du peuple a servi de cadre, ce mardi 5 juin 2018, à l’ouverture des travaux de la session de l’Assemblée plénière de l’institution nationale indépendante des droits humains (INIDH). La cérémonie a été présidée par Dr Alia Diaby, président de l’institution. Elle a enregistré la présence du ministre conseiller à la présidence de la république chargée des relations avec les institutions et de la présidente du conseil économique et sociale.
Durant 19 jours, les participants passeront en revue la situation des privations des libertés en Guinée, avant d’examiner et adopter le rapport annuel 2017 et le plan d’action du 2ème semestre 2018. A l’occasion, le ministre de la citoyenneté et de l’unité nationale sera auditionné sur l’état des droits de l’homme en Guinée. Il en sera de même pour son homologue de la justice.[rsnippet id= »1″ name= »pub google »]
Dans les jours à venir, l’INDH prévoit des rénovations en son sein. « Il s’agit de la création d’une clinique juridique en vue de faire face au traitement de nombreuses plaintes et allégations de violation des droits de l’homme, de la création d’un fonds d’aide judiciaire pour les victimes de violations de droits humains, en particulier les femmes et les enfants et de la réforme de l’institution pour son alignement aux standards définis par les principes de Paris. L’institution prévoit la palme nationale des droits de l’homme pour récompenser chaque année la ou les personnes qui se distinguent particulièrement dans la promotion et la protection des droits de l’homme », a expliqué le président de l’INDH.[rsnippet id= »1″ name= »pub google »]
Toutes ces perspectives, selon Dr Alia Diaby, visent à permettre à son institution de postuler auprès du comité international de coordination et sous-comité des accréditations à Genève pour avoir l’accréditation. « Cela n’est possible que si les moyens conséquents sont mis à disposition et si le bureau de l’INIDH bénéficie du soutien des pouvoirs publics et des autres organes de l’Etat et de tous les partenaires », a-t-il précisé.
Lors de cette cérémonie, Dr Ansoumane Sacko et Mme Gomou Fatoumata Morgane ont été élus pour représenter l’INDH à la cour constitutionnelle. « Je compte vous représenter valablement et dignement à la cour constitutionnelle. Je ferai de telle sorte que la jurisprudence constitutionnelle guinéenne soit florissante, qu’il y ait un affermissement de la jurisprudence constitutionnelle pour que l’Etat de droit se développe et se redynamise dans notre pays », a déclaré Dr Ansoumane Sacko. Il est ensuite revenu à Mme Gomou Fatoumata Morgane de conclure : « Nous ferons en sorte que la mission de la cour constitutionnelle s’accomplisse mais conformément à la loi… »
Balla Yombouno