Comme avec le SLECG, des fissures apparaissent dans les rangs des greffiers en grève. Ainsi, ce matin, d’un côté, le Bureau exécutif de l’association des greffiers de Guinée a tenu une assemblée générale au cours de laquelle il a été question de la mise en place d’un comité de suivi de l’ensemble des revendications régulièrement soumises aux autorités et des propositions de solutions avec le groupe de greffiers grévistes. D’un autre côté cependant, notre reporter a eu droit au témoignage d’un autre greffier contestant jusqu’à la légitimité de l’Association des greffiers de Guinée et de ses responsables.
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Au cours de l’AG de l’association, Bandiou Doumbouya le président, traitant les grévistes de dissidents, a dit les inviter à revenir dans les rangs pour faire un comité de suivi susceptible de prendre en charge l’ensemble des revendications. « Nos collègues qui sont dans la dissidence et nous, avons le même objectif : réussir à améliorer nos conditions de travail. C’est la forme qui a seulement manqué, sinon nous ne sommes pas des adversaires »n a-t-il dit. Selon lui, leur corporation est affiliée à une fédération syndicale qui est représentée dans le département. Pour lui, il est impossible de se lever un matin et aller en grève. « Il n’y a pas un acte qui réglemente leur association. Celle qui est normale et légale pour le moment, c’est l’association des greffiers de Guinée », a-t-il souligné.
Selon lui, des gens se sont désignés volontairement pour rencontrer le ministre de la Justice. « Ensemble, nous allons rencontrer le chef de département pour que nous puissions obtenir gain de cause », a-t-il conclu.
Quelques minutes après cette rencontre, Tamba Ouendeno, greffiers au tribunal de première instance de Mafanco a tapé du poing sur la table pour contester la légitimité de l’association dirigée par Bandiou Doumbouya. A son avis, ce dernier a plutôt conféré avec les élèves et non des greffiers. « M Doumbouya n’a pas tenu la rencontre avec les greffiers, il a tenu cette rencontre avec les élèves qui n’ont même pas encore fait la formation théorique. Tous les greffiers observent le mot d’ordre de grève, tous les greffiers sont à la maison », a-t-il dit. Pour lui, cette réunion est sans effet.
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Invoquant l’arrêté d’agrément de l’Association des greffiers de Guinée, il conteste la légalité de cette dernière. Le premier agrément l’association a disposé, selon lui, date du 22 juin 2014. Aussi, il a expiré depuis juin 2017. Il en découle que l’association exerce actuellement sur la base d’un document provisoire dont la validité n’excède pas 6 mois. Selon M. Ouendeno, de tout cela, il ressort également que le bureau présidé M. Doumbouya est caduque.
A rappeler que ces greffiers réclament le paiement effectif des indemnités et les primes de tous les greffiers.
Balla Yombouno