Manque d’argent pour la révision, l’inachèvement des programmes d’enseignement, etc.…à quelques semaines des examens de fin d’année, les candidats sont confrontés à plusieurs difficultés. Pour aider leurs enfants, des mesures désespérées sont envisagées par certains parents d’élèves.
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« La Physique a été dure pour moi lors de l’examen blanc. Nous n’avions pas terminé le programme de cette matière. En chimie et en Anglais par contre, je me suis débrouillé pour avoir la moyenne », explique, plutôt franc, Koïvogui Siba, élève au Lycée Sonfonia. Comme lui, Bah Aminata Maimouna a aussi eu de sérieux problèmes lors des évaluations préliminaires. «Je n’ai pas eu ma moyenne en physique et en Anglais lors de l’examen blanc. Le problème est que ceux qui ont choisi les sujets n’ont pas pris en compte les retards au niveau des programmes », déplore-t-elle. Pour renchérir, Aminata Bah, candidate en Sciences expérimentales au compte du lycée Foulah Madina, a rappelé les préjudices portés aux programmes d’enseignement dans son établissement par la grève des enseignants. « Nous rencontrons assez de difficultés parce que notre programme a été bouleversé par la grève des enseignants », dit-elle, espérant que le peu qui leur a été enseigné soit pris en compte dans le choix des sujets du baccalauréat.
Pour se rattraper, biens de candidats misent sur les cours de révision. Sauf que la majorité des élèves rencontrés disent être en manque de moyens pour financer ces cours de rattrapage. Parmi eux, certains sont obligés de cotiser pour engager des professeurs. « Par matière et par mois, nous déboursons chacun 40.000 GNF comme frais de révision. Ce qui n’est pas du tout facile», explique Nyankoye Delamou du lycée Kolet.
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A ces difficultés financières, se greffe la rareté de l’électricité dans certains quartiers. « On peut passer 4 jours sans recevoir le courant dans notre quartier. Je me débrouille avec une lampe que mon frère a achetée pour moi », explique un jeune élève qui réside à Koloma.
Sollicité par notre rédaction, un membre de la Fédération guinéenne des parents et amis de l’école (FEGUIPAE), s’exprimant sous anonymat, a reconnu les difficultés qui se posent aux candidats. C’est pourquoi, dit-il, les ressortissants de plusieurs préfectures ont pris la résolution de se donner la main pour financer la révision de leurs enfants. « Du 18 juin au 2 juillet, des sessions de révision des candidats issus de Télimélé sont prévues », dit-il à titre d’exemple
Rencontré, le responsable de la communication de la DCE de Ratoma, a déclaré que les programmes sont terminés à 98%. Pour lui, les candidats devraient pouvoir affronter les différentes épreuves.
Mohamed DORE www.ledjely.com