Le président de la république a procède ce mercredi a la relance des activités de l’usine Friguia. La cérémonie a mobilisé les travailleurs de l’usine, les populations de Fria dans leur ensemble ainsi que les autorités préfectorales.
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La relance de l’exploitation de l’usine d’alumine de Fria est un évènement de portée symbolique pour les populations de Fria, dans la mesure où la ville et les activités économiques en sont largement dépendantes. Faisant un peu d’histoire, le ministre des Mines et de la Géologie, à l’occasion de la cérémonie de relance, a rappelé que « l’usine Friguia a été construite sur la base d’une convention de longue durée signée le 5 février 1958 et devenait ainsi la première usine d’alumine en terre africaine ». Abdoulaye Magassouba est également revenu sur les circonstances de la fermeture de l’usine. A l’en croire, c’est le chef de l’Etat qui a réussi à remobiliser les partenaires russe de manière à rendre possible la reprise. « La reprise de l’exploitation de l’usine n’est donc pas le fruit du hasard, elle est le résultat de ces efforts mais aussi d’un engagement sincère de la société Rusal à renforcer son partenariat avec la Guinée dans un cadre mutuellement avantageux », explique également le ministre des Mines
De son côté, Yakov Itskov, directeur du business alumine a indiqué que pour relancer l’usine, « chaque unité d’équipement a été complètement démontée, réparée et puis remontée. Plus de 25% d’équipement ont été nouvellement rachetés et remplacés. Ce sont 1200 Guinéens et 60 experts russes qui travaillent sur la réhabilitation de la première tranche de l’usine », précise-t-il
Poursuivant son intervenant, M. Itskov a aussi révélé que :
Le budget des travaux de réhabilitation et de la relance de l’usine a été estimé à 123,5 millions de dollars. Pour le moment, dans le cadre du projet de la relance de l’usine, on a effectué la réparation et la réhabilitation de 616 unités d’équipements industriels. En outre, on a acheté et mis en exploitation 2 nouveaux groupes électrogènes dont la puissance totale est de 4 MW. On a aussi effectué la réhabilitation de deux cheminées d’une hauteur de 60 m, on a acheté de nouveaux compresseurs, on a aussi acheté 75 unités d’équipements neufs et 20 nouveaux camions bennes. On a effectué le nettoyage mécanique et la réparation de 144 km de chemin de fer et on a réparé et réhabiliter les stations…
Par ailleurs, revenant sur la fermeture de l’usine, il y a six ans, il a martelé : « cela n’a pas été notre décision malgré la crise qui s’est abattu sur le monde en 2008. L’arrêt a eu lieu de manière spontanée, sans respect de régime technologique ».
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Prenant en fin la parole, le chef de l’Etat s’est dit très heureux de la relance de cette usine. Ceci étant, le président de la République a formulé un espoir : « J’espère que les activités de l’usine qui ont repris vont davantage se développer et que Rusal emploiera un plus grand nombre de travailleurs guinéens, car il est important aussi qu’il y ait un transfert de technologie aux Guinéens »
Puis, il a fustigé les syndicalistes dont les revendications avaient entraîné la fermeture de l’usine. En tout état de cause, prévient-il : « si l’usine ferme de nouveau, je ne fournirai plus d’effort ».
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Il est à rappeler qu’à la base, l’usine Friagui a une capacité nominale de l’ordre de 650.000 tonnes par an d’alumine dont le transport est assuré par une voie ferrée de 160 km reliant Fria à Conakry. L’exportation, quant à elle, se fait par voie maritime à partir du port de Conakry.
Balla Yombouno, envoyé spécial