La semaine qui finit a été ponctuée d’évènements d’envergure nationale. Autant que faire se peut, les confrères en ont fait leur chou au gras. Lisez plutôt !
Mission impossible ! Cette affirmation est du Lynx. Elle est relative aux défis du Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana. Le satirique guinéen pense que les tâches auxquelles le président a commis le nouveau premier ministre, ressemblent aux douze travaux d’Hercule, le héros de la mythologie grecque. De ses cibles, pense le Lynx, la plus difficile à atteindre est sans doute l’impunité, mère de tous les autres vices qui corrodent et gangrènent la société. « L’impunité s’est installée ici et là et s’est étendue à l’ensemble de la société à partir de 1984, dans le sillage du régime militaire. Nul ne désirant se soumettre à la rigueur de la loi, tout le monde ou presque use d’artifices et d’astuces pour la contourner et aboutir à ses fins », rappelle l’hebdomadaire qui parait chaque lundi. Selon toujours le Lynx, l’Etat ressemble dorénavant plutôt à la cour du roi Pétaud. Pour ce canard, restaurer l’autorité de l’Etat à partir de la résurgence dans la conscience collective du respect de la loi et de toutes autres normes nécessaires au fonctionnement sain et harmonieux de la société, paraît la tâche primordiale et sans doute la plus urgente du nouveau PM. « Comme on voit, le Cas-Sorry et son gouvernement sont à la croisée des chemins. Ils sont attendus à l’heure des bilans. Les résultats seront-ils à la hauteur des attentes, des promesses ? Attendons de voir », conclut le Lynx.
La fin du mois de ramadan en Guinée a aussi retenu l’attention des confrères. La lance de ce mercredi rapporte qu’au quartier Simbaya I, commune de Matoto, les fêtards ont occupé la mosquée centrale et tous ses alentours pour l’observance de la prière qui couronne le ramadan. « Dans son sermon, l’imam Alassane Sylla a prêché la paix, l’entraide, l’amitié. Il a également appelé les Guinéens à se départir de l’ethnocentrisme, du régionalisme, de l’esprit de vengeance, du vol, de la haine, entre autres. Il a aussi exhorté les autorité à tous les niveaux à adopter des comportements exemplaires », rapporte la Lance.
La paix n’est pas l’acceptation de la fraude électorale … déclare Cellou Dalein Diallo dans L’Observateur. Le chef de file de l’opposition guinéenne qui a prié à Matam, selon l’Observateur, s’est dit attaché à la paix qui se construit par la justice. A son avis, ceux qui ont la responsabilité de faire appliquer les décisions prises de façon consensuelle doivent le faire. Pour soutenir ses dires, raconte l’Observateur, Cellou Dalein rappelle les instructions données par le chef de l’Etat lors de leur tête à tête le 2 avril dernier. « Il a instruit les institutions de tout faire pour mettre en œuvre les dispositions de l’accord politique, notamment la mise en place de la nouvelle commission électorale, l’audit et l’assainissement du fichier électoral avant les législatives. Il s’agit également de l’indemnisation des victimes des violences politiques perpétrées lors de nos manifestations » déclare le chef de fil de l’opposition chez nos confrères de l’Observateur
Expresse Info dans son N°067 s’est intéressé à un fait de société. Selon ce journal, Moussa Camara, l’homosexuel guinéen en situation irrégulière a été condamné à Lyon à deux mois de prison ferme pour avoir refusé d’embarquer dans un avion pour Conakry, à l’issue d’une audience rendue houleuse par un problème d’interprète. « Ce procès initialement prévu en mai, avait été reporté en l’absence d’un interprète en langue soussou. Or, la traductrice appelée à la barre du tribunal correctionnel parlait plusieurs langues de l’Afrique de l’Ouest mais pas le soussou », explique Expresse Info. Le tribunal, lit-on dans ce journal, a toutefois décidé d’examiner l’affaire, estimant que Moussa Camara avait une connaissance suffisante de la langue française. En larmes dans le box, dit le confrère, le jeune de 28 ans ne s’est pas exprimé devant le tribunal qui l’a condamné à deux mois de prison ferme et à deux ans d’interdiction de territoire.
Mariama Ciré Diallo