Ce samedi 23 juin 2018, a débuté la journée nationale des éleveurs dans la région de Labé sous la présidence du chef de l’Etat Pr Alpha Condé. A cette occasion, notre rédaction est partie à la rencontre des éleveurs parmi lesquels Madame Diallo Salématou Bah, 55 ans et mère de 8 enfants dont trois filles pour nous parler de sa vie d’éleveur.
Dame Salématou Bah en provenance de Boffa est Coordinatrice sous-préfectorale du secteur de l’élevage. Son grand père décédé en 1932 à laissé à sa famille une centaine de bœufs, transmis de père en fils. A son tour, elle s’est lancée dans l’élevage afin de subvenir aux besoins de sa famille. Selon elle, son grand père a été le premier éleveur à envoyer des bœufs dans la plaine de Monchon et à Toungnifily dans la préfecture de Boffa.
Mais pour gérer ses troupeaux, elle a recruté des jeunes qu’elle paye à chaque six mois selon les négociations « Je gère moi-même mon troupeau, mais j’ai aussi recruté des jeunes pour la surveillance que nous je paye. Et certains parmi eux demandent un an, six mois de salaire à raison de 100 milles francs guinéens par mois, mais d’autres par contre demandent le bœuf à la fin de l’année »
Dans ce métier qu’elle a hérité de son grand pére, Salematou Bah parvient aujourd’hui à prendre les charges de sa famille à 90%, payer la scolarité de ses enfants jusqu’à la fin de leurs études, sans oublier les réalisations qu’elle a faite « Dans l’élevage j’ai réussie à construire une maison, j’ai un vidéo club, des plantations de cocotiers, de palmerais, de mangues, mais j’évolue aussi dans l’agriculture et dans un groupement de femmes »
Parlant de cette journée, elle se dit très fier mais sollicite que prochainement, ces journées se tiennent dans chaque région, c’est-à-dire après Labé, Mamou, Boffa, Kindia par exemple.
A l’occasion de cette journée, nombreux sont des éleveurs ou des acteurs évoluant dans la fabrication des aliments ou des produis venus des 33 préfectures qui viennent exposer leurs services. Parmi eux, nous avons Mamadou Yéro Diallo qui nous vient de koîn. Né en 1955 marié à 3 femmes et père de 17 enfants, a commencé l’élevage en 1984 avec deux chèvres ensuite une vache. Et de nos jours, il a 21 têtes. Un métier selon lui, de nos jours lui permet de gagner sa vie, de nourrir sa famille et de donner une bonne éducation à ses enfants qui ont été tous scolarisés
« J’ai scié des bois que j’ai revendus pour acheter deux chèvres. Et quand ces chèvres se sont multipliées, j’ai vendu certaines pour acheter une vache qui s’est vite multipliée. Et de nos jours j’ai 21 bœufs. Tous mes enfants sont à école, et dans ce métier j’ai des avantages, car quand j’ai des difficultés économiques je revends un bœuf. Récemment j’ai vendu deux taureaux à raison de 2 million 800 par tête qui m’a permis de mettre des tôles sur ma maison ».
Mamadou Bailo Baldé, président de l’union préfectorale des éleveurs de Kindia a également hérité de l’élevage. Après le décès de son père en 1995 qui laissé i a laisant derrière lui 1712 bœufs qui ont été répartis entre ses enfants en 19 groupes et à lui seul a eu une dizaine qu’il a réussi a géré et se retrouve avec 73 bœufs.
Ce fonctionnaire à la retraite depuis 2016 est marié à une femme et père de 15 enfants, dont cinq universitaires, les autres poursuivent les études et seul le cadet n’est pas à l’école pour le moment nous dit-il « Pour payer la scolarité de mes enfants, je vends soit un ou des bœufs et dans cet élevage, j’ai acheté deux parcelles et j’ai commencé à construire une maison sur l’une des parcelles ».
Balla Yombouno, depuis Labé