Pour une solution durable de la gestion des ordures à Conakry, l’Union européenne et le gouvernement guinéen ont intégré ‘’l’assainissement urbain’’ comme secteur de concentration dans le programme indicatif national du 11ème Fonds européen de développement (FED). Dans cette optique, le projet SANITA-villes propres a été lancé en fin de semaine dernière dans un hôtel de Conakry. Objectif : professionnaliser la gestion des déchets produits dans la capitale guinéenne. Le coût global de l’opération est de 35 millions d’euros, apportés par l’Union européenne.
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Le projet aborde le désenclavement des quartiers à travers le développement infrastructurel, notamment la réhabilitation des voiries tertiaires et l’extension du réseau fluvial. Le programme s’articule autour de trois phases : interventions impératives sur les décharges sauvages, l’aménagement des points de regroupement dans les cinq communes et les mesures de désenclavement des quartiers sélectionnés comme prioritaires, notamment Matoto et Ratoma. La mise en œuvre du projet est confiée à l’Agence belge de développement (Enabel).
A la cérémonie de lancement, toutes les institutions nationales ou internationales, privées ou publiques et autres acteurs liés à la filière étaient représentés. A l’occasion, le Secrétaire général et représentant du département en charge de l’Aménagement de la ville, Mohamed M. Camara a reconnu : « le service de collecte des ordures étant peut performant et l’adhésion de la population étant faible, beaucoup de fossés et de drains existants sont obstrués par des déchets. Ce qui fragilise les routes crée des inondations et ravines ».
Pour répondre à ces manquements, le Secrétaire général du ministère de l’administration du territoire, Dr. Yamoussa a souligné le volet de la sensibilisation de la population comme étant partie intégrante de la stratégie de gestion des déchets produits Conakry.
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Pour compléter, Dr Elisabeth Péri, chargée des affaires à l’ambassade de France et représentante, à l’occasion, de l’Ambassadeur de l’Union européenne en Guinée, a indiqué que le projet inclus l’appui organisationnel aux PME en charge de la gestion des ordures. « Il importe que le fonctionnement des services de collecte soit optimisé et qu’il soit assumé par un mécanisme de financement autonome et pérenne, sur le principe de pollueur-payeur, basé sur un montage impliquant les pouvoirs publics et la société civile », a-t-elle précisé. Afin de diminuer le volume des déchets transférés à la décharge, dit-elle, des actions – pilotes puis à l’échelle plus grande- de tri, de recyclage, de transformation des déchets, devraient à coup sûr appuyer les PME et les pouvoirs publics. « Afin d’assurer la cohésion de l’ensemble de la filière de gestion des ordures, le projet prévu appuiera la réalisation d’un schéma directeur des déchets, tout en tenant compte de la planification urbaine », a souligné Dr Elisabeth. Selon elle, le projet SANITA-villes propres vise à améliorer le cadre stratégique et institutionnel du développement urbain au niveau national et local en renforçant les capacités institutionnelles, la planification urbaine nationale, ainsi que la planification de la ville de Conakry.
Gilles Mory Condé