Le verdict du tribunal de première instance de Dixinn est tombé ce jeudi 28 juin 2018 : le Secrétaire général adjoint de l’Union générale des travailleurs de Guinée, Aboubacar Sidiki Mara est condamné à six mois de prison dont quatre assortis avec sursis.
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« La requalification qui vient d’être faite ne tient en aucun cas la route parce que monsieur Aboubacar Sidiki Mara ne se voit en rien concerné par les faits qui lui sont reprochés. Nous sommes très déçus, nous ne sommes pas surpris, parce que nous avons une magistrature aux ordres. Il y a une coopération entre les magistrats du parquet et ceux du siège…Nous userons de toutes les voies de recours dans cette affaire jusqu’à la relaxe pure simple de M. Mara ». Ces propos de Me Paul Yomba Kourouma, en disent long sur les sentiments que la sentence inspire aux avocats de la défense.
Pour Mariam Fodé Camara, épouse d’Aboubacar Sidiki, la justice guinéenne n’est pas indépendante. « Elle a encore prouvé davantage combien de fois elle est soumise, combien de fois elle n’est pas indépendante, combien de fois elle est sous perfusion. Aujourd’hui, nous avons à faire à une justice téléguidée », a-t-elle dit.
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A préciser qu’au sein de l’opinion publique, beaucoup voient derrière la condamnation de ce syndicaliste la main du président de la République en personne. On se rappelle en effet que dans un réceptif hôtelier de la place, Alpha Condé avait explicitement avoué avoir donné l’ordre ayant débouché sur l’arrestation d’Aboubacar Sidiki Mara. Il voulait en faire le symbole de la fermeté de l’Etat face aux troubles dans les zones minières.
Balla Yombouno
