A la suite de la diffusion par les médias d’informations relatives à l’attaque du siège de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Kankan et du vandalisme de commerces dans le quartier Missira, des rumeurs sont ça et là distillées depuis quelques heures pour démentir ce qui est arrivé. On s’évertue en particulier à nier l’attaque dont le siège de l’UFDG a fait l’objet. Pourtant, les locaux qui abritent ledit siège ont bien reçu la visite des vandales. Les images corroborées par quelques témoignages en font foi.
« Le siège a bien a été vandalisé« , nous confie Cheick Kaba, le coordinateur de l’UFDG dans la région de la Haute Guinée. Il nous explique que des portes du siège et d’autres pièces qui lui sont contiguë ont été cassées ou arrachées, des habits emportés, de l’argent dérobé. « Une somme dont nous ne connaissons pas le montant exact« , avoue-t-il. Par contre, il précise que l’épouse du propriétaire de la demeure qui abrite le siège, qui est souffrante, avait sur elle plus de trois millions GNF qu’elle venait de recevoir. « Elle l’avait sous son oreiller de malade, ils l’ont emporté« , indique Cheick Kaba.
Ce qui est arrivé, Cheick dit ne pas le comprendre. Il ne s’explique pas l’attaque dont le siège et les boutiques et magasins du quartier ont été l’objet. D’autant que, souligne-t-il: « aucune activité politique n’était prévue. On n’était même pas en réunion. Nous n’étions même disposés à répondre à l’appel à manifester du FNDC. Eu égard à l’atmosphère qui prévalait, nous avions fini par surseoir à la manifestation« .
De fait, Cheick Kaba pense que les incidents du quartier ont été sciemment provoqués. « Ils avaient pour objectif de pousser les gens à abandonner leurs commerces, pour qu’ils puissent les piller« , estime-t-il.

Il est à préciser que les autorités aussi bien administratives que coutumières de la ville ont, dans la soirée, appelé au calme et à la retenue. Le préfet Aziz Diop a lui promis qu’une enquête sera diligentée pour déterminer ce qui s’est réellement passé, en vue d’une sanction des responsables qui auront été identifiés.
La rédaction