Les ultimes doléances formulées par les autorités ce mercredi 8 janvier n’y ont rien pu. En dépit d’une rencontre que le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), a eue aujourd’hui même avec les ministres du Travail, de la Fonction publique et de l’Education, Aboubacar Soumah et ses camarades décident que la grève dans le secteur éducatif débuterait bien ce jeudi. Ce, dans un contexte où d’une part, la pertinence de la grève reste contestée au sein même du bureau exécutif du SLECG, et que d’autre, part, le syndicat des enseignants du supérieur, s’oppose plus ouvertement à l’option du débrayage.
Pour le SLECG et Aboubacar Soumah, son secrétaire général, l’enjeu est donc de taille. D’abord, la sérénité ne règne pas au sein du bureau exécutif. En témoigne l’avis d’exclusion émis aujourd’hui même à l’encontre de trois membres de ce bureau que sont Oumar Tounkara, Mohamed Bangoura Roméo et Aboubacar Sylla. Dans la même optique, Dantary Barry, membre du BE et Lambert Théa, secrétaire général de l’Union communale de Matam, sont quant à eux suspendus.
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En dépit de ce contexte plutôt délétère, le SLECG fait le choix de mettre à exécution son avis de grève. Pourtant, plus tôt ce mercredi, une rencontre a réuni d’un côté, une délégation du syndicat et de l’autre, les ministres les plus concernés par la crise en perspective, à savoir ceux en charge de l’Education, de la Fonction publique et du Travail. «Ils nous ont demandé de surseoir à notre mot d’ordre de grève et de reprendre les discussions le lundi», a plus rendu compte Aboubacar Soumah lui-même. Mais en réponse à cette doléance du gouvernement, il a indiqué aussitôt :
Nous avons toujours demandé au gouvernement de nous faire une proposition concrète et l’engagement des enseignants contractuels à la fonction publique. Depuis que nous avons déposé ces correspondances et notre avis de grève, c’est ce matin seulement qu’on nous appelle de façon informelle.
En conséquence, annonce-t-il : la grève est maintenue à partir de ce jeudi de Conakry à Yomou.
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Sauf que, comme la dernière fois, dans ce bras de fer, le SLECG devra composer avec la défection du syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNAESURS). Ce syndicat auquel sont affiliés les enseignants du niveau supérieur dit ne pas « être concerné » par la grève du SLECG. Ce à quoi vont venir s’ajouter la pression et le harcèlement que les autorités ne vont pas manquer d’exercer sur les enseignants en différents endroits du territoire national.
La rédaction