Enfin, le président Alpha Condé évoque les violences de ces derniers jours dans la région de la Moyenne Guinée. Mettant à profit une cérémonie d’inauguration qu’il présidait ce mercredi à Kaloum, le chef de l’Etat voit derrière les manifestations violentes dont le Fouta a été le théâtre ces dernières semaines des manœuvres aussi cupides que cyniques.
La première explication aux manifestations particulièrement violentes que cette région a enregistrées serait en effet liée au durcissement par le président Donald Trump des conditions d’entrée des migrants aux Etats-Unis. Certains de ceux qui manifestent voudraient notamment se prévaloir d’une prétendue répression pour attendrir les autorités américaines. « Depuis l’arrivée de Trump, on exclut les gens qui n’ont pas de papiers. Pour ne pas être exclu, il faut qu’on dise qu’on est victime, que quand on retourne en Guinée, on va être massacré….génocide. C’est mesquin ! On sacrifie l’avenir des Guinéens pour de simples intérêts égoïstes de quelques personnes », dénonce Alpha Condé.
D’autres manifestants, quant à eux, auraient été guidés par le cynique désir de provoquer un chaos aux relents ethniques sur l’ensemble du pays. L’idée serait qu’au Fouta, on s’attaque à d’autres communautés, pour qu’ailleurs sur l’étendue du territoire, des actes de représailles soient perpétrés. « Le piège c’était d’attaquer des non-peuls au Foutah afin qu’en Forêt, en Basse Guinée et en Haute Guinée, les gens réagissent contre des peuls», estime le président de la République. Autrement, selon lui, « le Fouta est un pays d’accueil, ce n’est pas un pays de violence. Mais quand on prend des jeunes drogués et on les envoie attaque. Evidement, ça donne une image qui n’a rien à avoir avec le Fouta ».
Il importe de noter qu’au lendemain des tragiques événements du stade du 28 septembre, en 2009, les militaires à l’époque au ban de la communauté internationale, avaient servi le même type d’explication. C’était notamment le cas du colonel Moussa Keïta, à l’époque secrétaire permanent du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD).
La rédaction