La vidéo relayée sur les réseaux sociaux d’une femme violemment trimbalée par les services de sécurité en maintien d’ordre qui l’utilisent comme bouclier, dans un quartier présenté comme celui de Wanindara (Ratoma) a manifestement fait ses effets. Indignant les internautes par le fait que les agents ont exercé leur brutalité sur une femme sans défense et ne représentant aucune menace ni pour eux-mêmes, ni pour pour l’ordre public, la vidéo révélatrice des agissements des forces de sécurité, lors des opérations de maintien d’ordre dans les zones favorables à l’opposition, pousse le ministère de tutelle a présenter ses excuses via le communiqué ci-dessous. Bien qu’il n’évoque pas explicitement la vidéo.
Conakry, le 30 janvier 2020 – En référence à la note circulaire adressée par la Direction Générale de la Police Nationale à tout le personnel de la Police Nationale le 15 janvier 2020 et au regard des témoignages et d’éléments d’informations concordants, le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile met une nouvelle fois en garde ceux de ses agents qui se livreraient à des exactions contre des civils. Il est totalement inacceptable que des innocents aient à souffrir des opérations de maintien d’ordre de la part des dépositaires de la force publique. Le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile présente ses excuses à toute personne ayant eu à subir une de ces outrances et invite les victimes à saisir la Direction Générale de la Police Nationale avec tous les éléments permettant de confondre les agents malveillants.
Allô Coleah (@DAMALCAM), c’est pour vous signaler une bavure policière. Désormais, vos hommes n’épargnent pas les femmes enceintes qu’ils utilisent comme «boucliers».
Je vais être @davduf guinéen qui nous enseigne qu’il faut surveiller la police autant qu’elle vous surveille. 001 pic.twitter.com/fto8K3ouVi— Sally Bilaly Sow™ ?? (@sbskalan) January 29, 2020
Quelle que soit le contexte et la difficulté, le rétablissement de l’ordre public doit se faire de manière proportionnelle et avec discernement. Tout agent contrevenant à cette déontologie sera recherché et sanctionné. D’ores et déjà, la Direction générale de la Police Nationale a convoqué, ce matin du 30 janvier 2020, tous les commandants d’unités pour une réunion de mise au point. Des investigations sont immédiatement lancées, notamment pour les cas récemment enregistrés, afin d’en retrouver les auteurs.
Le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile