L’atelier de concertation pour la relance de la filière ananas en Guinée a débuté, ce vendredi 31 janvier 2020, à Kindia. L’initiative est du SADEN en collaboration avec l’organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI). Il intervient en prélude du salon des entreprenariat (SADEN) prévu à Kindia. Objectif : discuter des choix stratégiques d’intervention et de collaboration entre les acteurs.
Dans son discours, Moussa Camara, président des acteurs de la filière ananas de la Basse Guinée explique que le projet de la relance de la filière Ananas (REFILA) a démarré en 2017 avec l’appui du gouvernement et des partenaires techniques et financiers avec des objectifs clairs : « à savoir mettre en valeur et atteindre 800 ha de plantation avec un rendement moyen de 50 tonnes par an et, à l’horizon 2025, produire 200.000 tonnes d’ananas frais pour 50.000 tonnes destinés à l’exportation ». Pour la réussite de cette relance, admet-il, beaucoup de défis sont à relever : « augmenter les superficies, améliorer les rendements, avoir des terres et les aménagés. Il y a également le respect des normes.»
Pour sa part, Ousmane Barry, coordinateur national du projet de relance de la filière ananas pour l’ONUDI indique : « nous voulons, au niveau de ce projet, essayer d’aider les producteurs à augmenter leurs productions et faire de sorte que ces productions puissent répondre aux normes et qualité exigées par les consommateurs de l’extérieurs.»
Dans son discours d’ouverture, N’Fansoumane Touré, préfet de Kindia, rappelle que la Guinée a été l’un des premiers pays du continent à avoir une industrie moderne de production et d’exploitation des fruits tropicaux : « en 1958, la guinée exportait 55000 tonnes d’ananas par le port de Benty. En ce moment, les bateaux chargés de produits tropicaux pouvait quitter chaque mois le pays à destination de l’Europe… »
Plus loin, il se dit persuadé que les groupes de travail constitués auront la compétence nécessaire de peaufiner des stratégies devant permettre au pays d’améliorer ses performances dans la filière ananas.
Notons que le coût de projet de la relance de la filière Ananas (REFILA), s’élève à 5 millions d’Euros. L’Union européenne, dans le cadre du 11éme FED, prend en charge 4 millions d’Euros.
Balla Yombouno, envoyé spécial Kindia