Dans la matinée de ce mardi 4 février, les 350 étudiants de l’école de santé de Kindia s’étaient donné rendez-vous devant le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle, du Travail et de l’Emploi, près du pont 8 novembre, à l’entrée de la commune de Kaloum. Brandissant des pancartes et scandant des slogans, ils réclamaient le versement de leurs pécules et l’homologation de leur diplôme en licence.
‘’Nos pécules ! Nos pécules », répétaient-ils en chœur. Tandis que sur les pancartes, on pouvait lire : » BAC+3=Licence !’’ ou encore ‘’Rendez-nous nos pécules ».
Sollicité par la presse, Anthony Sandy , un d’entre eux, explique : « nous sommes venus réclamer nos droits. En 2017, lors des orientations, le ministre Albert Damantang Camara avait promis que ceux accepteraient d’être orientés dans une école professionnelle auraient les mêmes droits que ceux des universités, à savoir que nous aurions les pécules et nos diplomes seraient également des licences. Seulement, il y a déjà deux promotions qui sont sorties avec le diplôme BTS. Et nous, nous ne voulons pas de BTS. Quant aux pécules, nos amis des universités ont déjà reçu les leurs depuis le 16 janvier dernier, Nous, pas encore ».
Dans la même veine, Sandy évoque également la question de la prime de séparation.
Selon nos informations, ces étudiants qui finissent leur cycle dans six mois ont déjà adressé un mémorandum à l’actuel ministre de l’Enseignement. Mémo contenant leurs doléances mais dont Lansana Komara n’aurait pas tenu compte. « Si avant son départ, Albert Damantang Camara a laissé des instructions pour qu’on ait nos licences, ce n’est pas à Lansana komara de nous en priver. On a besoin de nos diplômes. On a vu lors de nos orientations, c’était écrit BAC+3= Licence. On doit avoir les mêmes droits que ceux des universités », peste un autre.
Et pour y arriver, ils promettent de recourir à toutes les stratégies. Il est notamment envisagé qu’ils boycottent les cours les prochains, si on ne veut pas les écouter. Et ils menacent de faire en sorte que la crise gagne toutes les institutions d’enseignement technique et professionnel.
Quand nous quittions les lieux, des négociations s’étaient engagées entre leurs délégués et des cadres du ministère.
Balla Yombouno