A l’occasion de la journée internationale de la lutte contre les mutilations génitales féminines, Plan international Guinée a organisé une campagne de sensibilisation, ce jeudi 6 février, dans la préfecture de Coyah. Plusieurs jeunes, notamment des filles ont pris part à cette campagne.
La cérémonie a débuté par un carnaval qui a mobilisé un nombre important de jeunes filles. Après le tour de la ville de la ville, des troupes artistiques ont fait des prestations à la maison des jeunes.
Dans son discours, Docteur Jeanne Mangué, chef du projet de lutte contre les mutilations génitales féminines a indiqué : « à l’instar des autres pays, nous célébrons cette journée pour rappeler les conséquences liés à cette pratique. » Selon elle, la convergence du monde entier sur cette thématique est devenue un plaidoyer à tous les niveaux. L’objectif, précise-t-elle, est de pousser les décideurs à mettre en œuvres les textes législatifs contre l’excision : « nous menons cette lutte depuis vingt ans et nous restons toujours optimistes. Il n’est pas exclus que la tendance soit renverser en Guinée d’ici 2030. »
Pour Kadiatou Fofana, Secrétaire administrative du club des jeunes filles leaders de Coyah, l’excision est une pratique néfaste pour la santé de la jeune fille qui peut être abandonné comme les autres coutumes qui freinent l’épanouissement de la jeune fille : « nous menons assez de sensibilisations notamment dans les salons de coiffures, ateliers de coutures et même dans les écoles pour convaincre les parents d’abandonner cette pratique. »
De son côté, Mariame Touré, sage-femme au centre santé de Kouriah demande aux parents de prendre soins de leurs enfants. L’excision, dit-elle, n’a que des conséquences négatives sur la santé de la jeune fille : « c’est l’une des causes fondamentales de l’infertilité chez plusieurs femmes. Les victimes sont exposées à toute sorte d’infections. Pire, certaines femmes perdent leurs vies lors de l’accouchement à cause de la mutilation génitale. »
A signaler que le projet de la lutte contre les mutilations génitales féminines couvrait deux préfectures, Guekedou et Kissidougou auxquelles s’ajoute dorénavant celle de Coyah. D’où le choix de cette ville pour la célébration de cette journée.
Mariama Ciré Diallo
660784891