Pendant que la CENI et ses démembrements sur l’ensemble du territoire sont à pied d’œuvre pour l’organisation couplée des législatives et du référendum constitutionnel, le 1er mars 2020, les locaux de la Commission électorale préfectorale indépendante (CEPI) de N’zérékoré, ont littéralement été réduits en cendre la nuit dernière. C’est un incendie d’origine encore non déterminée qui s’y est déclaré dans les bandes de 2 heures du matin. Mais sur place, les responsables qui soupçonnent une origine criminelle assurent que le sinistre n’aura aucun incident sur la tenue du double scrutin de début mars.
Ce matin encore, l’immeuble situé au quartier commercial était encore en feu. Les forces de l’ordre au nombre d’une demi-douzaine d’agents étaient dans les alentours. De nombreux curieux aussi. Notre reporter qui s’est rendu sur les lieux n’a cependant remarqué aucune tentative visant à éteindre les flammes. Alors que les sapeurs-pompiers de N’zérékoré sont non opérationnels. Déjà, toute la toiture a été consumée par les flammes.
Pour autant, la présidente de la CEPI assure l’incendie des locaux de son institution n’aura aucun effet sur le processus électoral dans la préfecture de N’zérékoré. « Il y a eu plus de peur que de ma »l, relativise même Françoise Lamah. Avec la précédente tentative qu’il y a eu à Macenta, elle et son équipe avaient déjà pris des mesures anticipatives, en guise de prudence. « Dès qu’on a été informés de la tentative de Macenta, on a enlevé tout le matériel nécessaire pour le mettre en lieu sûr. Donc, nous n’avons perdu que le local et le matériel bureautique. Pour ce qui est des élections, même si c’est ce matin qu’on nous demandait, elles peuvent se tenir sans problème », promet la présidente de la CEPI de N’zérékoré.
Ceci étant, les responsables de la CEPI dans leur ensemble s’interrogent sur l’origine de cet incendie. « Le courant d’EDG ne passe pas la nuit (sous-entendu, le service public ne fournit le courant de nuit) et nous n’allumons pas de groupe la nuit au bureau. Alors comment cela peut-il se produire » se demande notamment Françoise Lamah. En attenant de trouver réponse à cette interrogation, elle condamne l’incendie et menace : « si c’est quelqu’un qui est à l’origine de cet incendie, nous n’allons pas le tolérer et les enquêtes seront ouvertes ».
De N’zérékoré, Niouma Lazare Kamano pour ledjely.com
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