Dans l’attente du référendum couplé au scrutin législatif du 1er mars prochain, la circonscription électorale de Kankan affiche une réalité à plusieurs facettes. Entre les électeurs prêts pour le vote et ceux qui s’y préparent, se dressent les inquiets.
Kankan, 24 février 2020. Alors que beaucoup de citoyens se battent jusqu’ici pour récupérer leurs cartes d’électeurs, plusieurs autres se disent prêts pour les élections. Parmi ces derniers, il y a Mariam Kaba, mère de famille, soixantaine. Assise devant sa case au quartier Kabada2, elle se réjouit d’avoir retrouvé sa carte d’électeurs ainsi que celles de ses enfant : « le 1er mars, nous irons voter. C’est un devoir civique ». Comme lui, Diallo Bangaly, jeune commerçant, est aussi disposé à voter, mais seulement pour choisir son député : « le référendum ne m’intéresse pas parce que ce n’est pas opportun pour le pays et pour la stabilité du pays ». Il se rappelle que plusieurs boutiques ont été la cible d’une attaque lors de la récente manifestation politique enregistrée à kankan.
La commission électorale préfectorale rassure que toutes les dispositions sont prises pour le bon déroulement du scrutin. Au niveau des différentes commissions de distribution des cartes d’électeurs, les retardataires affluent tous les jours. « Nous estimons que tout le monde viendra prendre sa carte », déclare un agent de distribution rencontré dans le quartier Sogbè. Où Tamba Cely, habitant, indique que les autorités feraient mieux de repousser encore la date des élections pour préserver la paix dans le pays : « nous sommes aujourd’hui dans la crainte, nous dormons avec la peur au ventre »
Toutefois, à travers la ville, les candidat en lice multiplient les sensibilisations, notamment sur la nécessité de voter et la manière de voter
Depuis Kankan, Michel Yaradouno pour ledjely.com
Tel : 620 997 057