Réalisme, langue de bois ou changement de stratégie? Difficile de savoir pour le moment. Mais en tout cas, dans les propos qu’il a tenus ce matin chez nos confrères de RFI où il était l’invité, Cellou Dalein Diallo a semblé quelque peu adouci par rapport au processus électoral guinéen. Bien sûr, il en dénonce toujours les anomalies de même qu’il trouve inopportun et illégal le le référendum constitutionnel. Mais lui qui avait personnellement assuré que l’opposition ne se contenterait pas que de boycotter les élections, mais qu’elle ferait en sorte de les empêcher, se montre désormais plutôt fataliste. Au point qu’il commence à reporter son attention vers les prochaines échéances que sont les présidentielles devant se tenir en théorie en octobre 2020. Rendez-vous auquel il n’exclut pas de prendre part si le pouvoir consent à l’établissement d’un fichier électoral équitable.
A la question de nos confrères de savoir si le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) cautionnait les propos de ceux qui menacent de s’en prendre au matériel électoral le jour du scrutin notamment, Cellou Dalein Diallo répond: « Je ne cautionne pas la violence. Certes, Alpha Condé publiera toujours les résultats qu’il veut. Mais nous invitons les Guinéens à boycotter ce scrutin, pour que la communauté internationale, la presse nationale et internationale constatent que les Guinéens ne se sont pas mobilisés pour ces élections-là ».
Par ailleurs, l’opposant qui part du principe que le double scrutin du 1er mars aura bel et bien lieu, promet que le combat doit continuer. Et justement, dans cette optique, il n’exclut pas que son parti puisse revenir dans le processus électoral, à l’occasion des présidentielles de la fin d’année. « S’il y a un fichier équitable, qui permet de compétir correctement, il n’y a pas de problème. On n’a pas peur d’une compétition. Si les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive sont réunies, on verra, on avisera », confie-t-il au micro de nos confrères.
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La rédaction