Sur un certain nombre de médias, il a pu circuler que la cellule Balai citoyen, à travers notamment la mission d’observation électorale « Won ma élections », est partie prenante de la dynamique d’observation du double scrutin référendum/élection législative du 1er mars 2020. Eh bien, il n’en serait rien. Du moins, si l’on s’en tient au communiqué ci-dessous que la cellule nous a fait parvenir. Elle se serait retirée de la dynamique depuis décembre dernier. Et elle soupçonne la CENI d’entretenir sciemment la confusion et le doute. La logique de l’instance en charge des élections étant guidée, selon Sekou Koundouno, l’administrateur général de la cellule Balai citoyen, par le besoin de trouver des structures susceptibles de crédibiliser un processus électoral que l’OIF notamment vient d’abandonner.
COMMUNIQUE DE DEMENTI
Sekou Koundouno, l’administrateur général du Balai Citoyen en Guinée, dément de manière catégorique toute participation du Balai Citoyen aux « élections législatives » et au « référendum » du 1er mars. Le Balai Citoyen, ainsi que la mission d’observation électorale de la société civile guinéenne « Won ma élections », se sont retirés du processus électoral depuis le 16 décembre 2019, constatant que ces pseudo-élections ne visent en réalité qu’à maintenir le dictateur Alpha Condé au pouvoir, y compris par la fraude électorale et la forfaiture. Par ailleurs, le Balai citoyen a suspendu depuis décembre sa participation au comité inter-partis et à la cellule d’appui au processus électoral, à laquelle il n’a jamais pris part.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui participe à la divulgation de ces fausses informations, démontre une fois de plus son incompétence et sa malhonnêteté. La patronne du département « accréditations » a sciemment menti, car elle ne peut ignorer que le Balai Citoyen comme « Won ma élections » se sont retirés du processus. Les partenaires de « Won ma élections » comme la fondation Osiwa et le PNUD peuvent le certifier. Sans doute la CENI cherche-t-elle à camoufler par cette manœuvre le retrait de l’OIF (organisation internationale de la francophonie) d’un processus électoral qui n’est désormais plus cautionné par personne et qu’on peut qualifier sans nul doute de véritable coup d’Etat.
Conakry, le 25 février 2020