L’opposition guinéenne se prononce enfin au sujet de la mission d’appui technique de la CEDEAO à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Même si elle y va avec courtoisie et reconnaissance à l’endroit notamment de la CEDEAO et de l’Union africaine pour l’intérêt qu’elles portent à “l’assainissement du fichier électoral, gage d’une élection juste et transparente“, l’opposition se veut néanmoins ferme au sujet d’un certain nombre de conditions. D’abord, elle relève le fait que les termes de référence de la mission d’appui technique de la CEDEAO n’aient pas été précisés. Ensuite, elle fait part de sa préoccupation par rapport à la présence au sein de la mission de personnes dont, dit-elle, la “proximité avec le pouvoir et la CENI est notoirement connue“. A ce sujet, elle cite explicitement deux des membres de la mission. Enfin, Cellou Dalein Diallo et ses camarades plaident pour que la mission soit élargie aux experts de l’OIF, de l’UE et du PNUD qui ont procédé à l’audit du fichier électoral qui, en 2018, avait mis en évidence de nombreuses “nombreuses anomalies et irrégularités et formulé des pertinentes recommandations pour les corriger“. En tout état de cause, les oppositions se donnent le droit de n’accepter les conclusions de la mission d’appui à la CENI que si celles-ci sont sont “conformes aux objectifs définis ans les différents Communiqués de l’UA, de la CEDEAO et de l’OIF“.
Ci-dessous l’intégralité de la déclaration de l’opposition guinéenne