Des membres du Front national pour la défense de la constitution ont décidé de porter plainte contre le Directeur de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) Malick Sankhon. Ils l’accusent de crime contre le peuple de Guinée, en entretenant une milice privée. Ousmane Gaoual Diallo, coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG et Bah Oury, président de l’Union pour la Démocratie et le développement (UDD) ont animé, à cet effet, une conférence de presse ce mercredi 11 mars 2020.
« Si on veut la paix en Guinée, si on veut construire un état de droit en Guinée, il faut la justice », explique Ousmane Gaoual Diallo, coordinateur de la cellule de communication de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Pour lui, si la justice n’agit pas contre ceux qui entretiennent et équipe des milices privées, cela voudra dire que la loi n’est applicable à aucun guinéen, et que chacun est libre de constituer ses milices privées et de s’attaquer à qui il veut : « l’appareil judiciaire doit se mettre en branle pour rappeler les dispositions de la loi à ces personnes. Qu’elles subissent toute la rigueur de la loi comme cela se fait pour les autres citoyens de ce pays. » L’absence de sanctions judicaires contre Malik Sankon, selon lui, a amené d’autres hauts cadres de l’Etat à créer des milices privées : « à chaque fois qu’ils estiment que leur territoire a été foulé par des opposants, ils mettent en branle ces milices pour les attaquer.»
Pour renchérir, Bah Oury, président de l’Union pour la Démocratie et le développement (UDD) indique que les propos de Malick Sankhon sont inadmissibles : « la justice qui doit être neutre, doit veiller à sanctionner toute dérive susceptible de créer des précédents. Il faut par une action judiciaire, interpeller tous les acteurs quelques soient leurs bords. »
Ibrahima Kindi BARRY