Le procès opposant Fatoumata Binta Bah aux quatre agents de la police nationale a démarré ce mercredi 18 mars 2020, au tribunal correctionnel de Dixinn. Les quatre policiers accusés de violence physique par la dame n’étaient au rendez-vous. Toutefois, après lecture des charges qui leur sont reprochés, le président du tribunal, Aboubacar Mafèring Camara, a fixé la caution à 300 milles francs guinéens, avant de renvoyé l’ouverture des débats au 1er avril 2020.
Au sortir de l’audience, Me Thierno Souleymane Baldé du collectif des avocats de la plaignante a déploré l’absence des accusés : «qu’ils soient cités devant le tribunal et qu’ils ne daignent même pas se présenter, cela exprime tout l’état dans lequel nous nous trouvons.» Plus loin, il indique leur détermination à poursuivre le dossier jusqu’à ce que le droit soit dit.
Les faits à elles remontent au 29 janvier 2020. Dans le quartier Wanindara, situé dans la commune de Ratoma, ce jour-là, la plaignante, âgée d’environ 30 ans et mère de 5 enfants, a été utilisée par les mis en cause comme bouclier humain pour se protéger des jets de pierres des jeunes manifestants. La vidéo faite à cet effet a été virale sur les réseaux sociaux, au point de suscitée beaucoup d’indignations.
Ibrahima Kindi BARRY