Dans la commune de Ratoma, la rareté des taxis dans la circulation est palpable ce lundi 30 mars 2020. C’est la conséquence d’une grève spontanée, déclenchée par les transporteurs. Qui réclament une baisse du prix du carburant à la pompe pour compenser la nouvelle mesure imposée par les autorités, notamment la diminution du nombre de passagers pour empêcher la propagation du COVID-19.
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Plusieurs personnes sont alignées, ce matin, le long des routes. « On cherche des taxis, mais en vain ! », explique une citoyenne. Elle doit se rendre à son service dont le siège se trouve dans la Commune de Kaloum. Alors que beaucoup de gens marchent à pied, ceux qui ont des moyens déplacent des mototaxis pour vaquer à leurs affaires.
Joint au téléphone, Saïdou Diallo de la section syndicale des transports et de la mécanique générale de Ratoma, explique : « nous avons contacté le ministère des hydrocarbures et du transport. Ils ont dit qu’ils avaient un stock avant la baisse du prix du baril sur le plan international. Et qu’ils ne peuvent pas revoir à la baisse le prix du carburant à la pompe. » Au même moment, déplore-t-il, les autorités demandent aux chauffeurs de diviser par deux le nombre de passagers : « on ne peut pas s’en sortir. C’est pourquoi les chauffeurs ont décidé de grever aujourd’hui ».
De son côté, l’attaché de cabinet du Ministère des hydrocarbures, Ibrahima Kallo dit qu’aucune délégation des transporteurs n’a été vue à son département. Toutefois, il admet que la question de diminution du prix du carburant n’est pas encore sur la table.
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Au niveau du Ministère des transports, un premier contact a bien eu lieu entre la fédération nationale des transporteurs routiers de Guinée et les responsables du département : « nous sommes actuellement en réunion au ministère », déclare Mamadou Yaya Baldé, Secrétaire général du département.
Hawa Bah