Le couvre-feu instauré dans le cadre de la lutte contre le COVID-19 est largement suivi dans la commune de Kaloum. Avec, de temps en temps, des scènes insolites.
Samedi 4 avril 2020. Il est 20h 30 à Kaloum. Dans une quinzaine de minute, le couvre-feu est censé rentrer en vigueur. Au bord de la route, c’est la peur ! Beaucoup de citoyens qui habitent la banlieue de Conakry n’ont pas encore trouvé de véhicules pour rejoindre leurs familles respectives. Or, depuis l’instauration du couvre-feu, un barrage est érigé au niveau du pont 8 novembre très tôt.
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A 20h 45 minutes. Sur la 2éme avenue du boulevard Tely Diallo, un pick-up, avec à son bord 4 gendarmes, crée la panique. Les occupants cherchent à manger dans une gargote. Mais, l’allure avec laquelle la camionnette arpente les ruelles effraie les citoyens. De sursaut, alors que certains sortent de la gargote, abandonnant leurs plats d’haricots, d’atièkè assaisonné de poison, de tomate et de banane plantain, d’autres ont même renversé les leurs de passages.
La veille, des jeunes regroupés au-delà de 21h sur la 5ème avenue ont subi les conséquences de leur entêtement. « Ils ont été chicotés par les forces de l’ordre », explique un jeune. Qui ajoute que ces derniers ont passé toute la nuit à la disposition des agents, avant d’être relâchés aux environs de 5h du matin.
A 22h10 minutes. la route est déserte. Les magasins et les boutiques de proximités sont fermés. Quelque rares véhicules circulent sur la grande route, en majorité des pick-up militaire. A l’intérieur des quartiers, pendant ce temps, un silence de cimetière est observé.
Balla Yombouno