A kankan, la fête de pâque se célèbre, ce dimanche 12 avril 2020, dans des conditions difficiles. Les églises étant fermées, les fidèles chrétiens se contenteront de manifester leurs joies dans leurs domiciles respectifs. C’est la conséquence du COVID-19 qui paralyse le pays.
« J »ai n’ai jamais vu cela dans ma vie chrétienne », explique Eugénie Loua. Elle a l’habitude de prier à l’église située au quartier Bordo et devra, cette année, s’acquitter de ses obligations religieuses à la maison avec ses enfants et son mari.
De son côté, Alexis Millimono dit comprendre la situation du pays. Toutefois, il regrette la flambée des prix des denrées alimentaires : « la vie est trop chère. J’ai remis de l’argent à madame pour les courses, mais elle revenue avec rien. Aujourd’hui, elle ira chercher quelque chose, les enfants doivent être heureux quelque soit la situation ».
Pour sa part, père Jean David Komano, curé de la paroisse notre Dame, conseille : « c’est une épreuve, notre foi doit être grande. Continuons à prier, le christ peut nous aidés à vaincre cet ennemi. » Pour le moment, ajoute-t-il, aucun rassemblement n’est autorisé en guinée. Mais, il n’est pas dit d’abandonner la prière : « manifestez votre joie en famille, respectez les mesures et priés en toute sincérité, Jésus vous écoutera. » Dans la foulée, il indique que les baptêmes prévus pour cette fête sont reportés jusqu’à la fin de la pandémie. Il ajoute que leur évêque fera la prière dans une radio pour que chacun puisse le suivre. « Le moment que nous vivons s’appelle l’épreuve de Dieu. Ne perdons pas l’espoir. »
Depuis Kankan
Michel Yaradouno pour le djely. Com
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