Dans les trois marchés de la commune urbaine, à quelques jours du mois de ramadan, les prix des produits de grande consommation grimpent progressivement. Les commerçants justifient cette flambée par la fermeture des frontières. Au grand dam des populations.
« Il y’a quelques jours, on achetait le sac de riz Ciao à 285.000 GNF, aujourd’hui on vient me dire qu’il est à 310 », dénonce Aminata Cissé, résidente au quartier Korialén, après un tour au marché Dibida. Il ajoute que le sac de riz blanc qui se négociait à 240.000, coûte désormais 250.000 GNF.
Pour renchérir, Abdoulaye Magassouba, venu s’offrir un sac de riz en prélude au mois de ramadan, déclare : « au moment où il est recommandé d’être plus proche de Dieu, à travers des actes de générosité, c’est la période choisie par les commerçants pour augmenter les prix des denrées.»
Sollicité, Amdou Bah, commerçant au marché Sogbè, se défend : « nous ne sommes pas producteurs de riz, nous achetons les marchandises dans des pays lointains. Avec la fermeture des frontières, tout est devenu cher. Nous sommes obligés d’augmenter un peu ».
L’augmentation des prix de concerne pas que le sac de riz. Selon Amara Sidibé, le paquet de thé vert, habituellement vendu à 1000 GNF, est passé à 1500 GNF : « on l’a l’impression que l’État ne contrôle rien dans ce pays ».
Depuis Kankan
Michel Yaradouno pour le djely. Com
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