A Kankan, la fermeture des mosquées et autres lieux de rencontre – en raison du COVID-19- crée de sérieux problème aux mendiants : que faire pour se nourrir dans une atmosphère où chacun contrôle son contact…C’est le sauve-qui-peut !
Dans un complet déteint par l’usure du le temps, portant une pair de chaussure tout aussi usée, Djelima Kouyaté – rencontrée non loin de la grande mosquée- explique son désespoir : « nous ne mangeons que si les fidèles nous glissent quelques billets, mais avec la fermeture des lieux de culte, nous trouvons difficilement de quoi manger. » Elle dit n’avoir jamais vécu un tel calvaire dans sa vie : « parfois on peut faire le tour de la ville sans obtenir 5000GNF. Les gens qu’on croise dans la rue nous évitent. Ils ont peur de nous les approcher en raison de cette maladie. »
Pour Fatim Sidibé, une autre mendiante, dit être obligée forcer son sort rentrant dans des foyers : « il n’est pas question d’avoir peur du coronavirus. Je ne peux pas respecter toutes les mesures de préventions de cette maladie. Elle va devoir me tuer, mais je ne laisserai jamais mes enfants mourir de faim. » Quand on a rien à manger, s’interroge-t-elle, quel choix peut-on faire : « acheter un masque alors qu’on a pas 5000GNF par jour ? »
Selon Aminata Bérété; inspectrice régionale de l’action sociale de la promotion féminine et de l’enfance des mesures sont sur le point d’être prise pour fournir des les kits aux personnes les plus vulnérables.
Il faut rappeler que la préfecture de Kankan compte un nombre important de mendiants qui vivent dans la même situation.
Depuis Kankan
Michel Yaradouno pour le djely. Com
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