Situé à seulement 22 kilomètres de la commune urbaine de Kankan, la sous préfecture de Tintioulen est largement en retrait de la prévention contre le coronavirus. Partout, le traintrain est habituel, au mépris de consignes dictées par les autorités. D’où l’inquiétude du M’bemba Kourouma, sous-préfet de la localité.
La sous-préfecture de Tintioulen située sur la nationale Kankan-Kérouané . Elle a une population à vocation agro-pastoral estimée à plus de 22.000 habitants, répartis entre 12 districts.
Du chef lieu de la sous-préfecture, en passant par le district de Boriya jusqu’à Sanah, des citoyens jeunes gens se regroupe continuellement dans les cafétérias et autres lieux de rencontre, se serrant les mains à toute occasion, même celles des étrangers de passage pour la préfecture de Kérouané ou la ville de Kankan.
Interrogé, le sous-préfet, M’bemba Kourouma affirme que les gens ont du mal à porter les bavettes : « plusieurs citoyens ne croient pas à l’existence de cette pandémie ». Pourtant, di-il, des efforts sont fournis sur le terrain : « nous sommes tous les jours en séances de sensibilisation avec les agents de santé. Nous avons mis à contribution les relais communautaires qui font les visites à domicile. » Toutefois, admet le manque criard de kits sanitaires dans la localité : « la préfecture n’a octroyé que 12 kits pour toute la commune rurale , même les services administratifs n’en ont pas reçu. Les 12 kits ont été distribués entre les 12 districts . »
Ainsi, invite les autorités préfectorales et les ressortissants de Tintioulen à leur venir en aide : « il nous faut des appuis en cette période de coronavirus. »
Il faut noter que dans la soirée de ce lundi 27 avril 2020, un premier cas positif de COVID-19 est enregistré au centre ville de Kankan, à seulement 22 Kilomètres de Tintioulen.
Michel Yaradouno de retour de
Tintioulen pour le djely. Com
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