A l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, des professionnels de médias basés dans la région de Kankan se sont exprimés sur leurs conditions de travail. A cœur ouvert !
« Il est inadmissible que quelqu’un travaille plus d’un an sans être sous contrat », déplore Amadou Timbo Barry, coordinateur de l’association des journalistes de Kankan. Selon lui il n’y a pas plus de peu journalistes de la région reçoivent un salaire à la fin du mois : « c’est pourquoi il y a assez d’amateurs dans le milieu, des gens qui ne peuvent même pas formuler une simple phrase. »
Dans la foulée, il invite la nouvelle génération à privilégier la formation : « le bon produit ne chôme pas. »
Pour Sékou Camara, présentateur de journal à la radio Nabaya FM, la formation ouvre des opportunités. « On se forme pour soit même », précise-t-il. Pour renchérir, Fatoumata Diawara ajoute : « dans un monde concurrence, il ne suffit pas d’être bon, il faut être parmi les meilleurs. »
Pour sa part, Lanciné lass Kaba, représentant de l’Union des radions et télévisions libre de Guinée (URTELGUI) annonce la signature prochaine d’une convention collective : « nous sortirons bientôt de cette situation. C’est cette pandémie qui a joué sur notre démarche. » Toutefois il promet que la convention va contraindre les fondateurs d’organes de presse à signer des contrats avec leurs employés : « ainsi, il y aura un toilettage de la corporation. »
Sollicité, le préfet de Kankan, Aziz Diop souhaite voir dans sa juridiction des journalistes d’investigation, détaché de la politique politicienne. Pour lui, il faut absolument améliorer les conditions de vie des journalistes : « Ainsi, on peut s’attendre au professionnalisme des hommes de média. »
Depuis Kankan
Michel Yaradouno pour le djely. Com
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