Au total, 50 millions GNF…C’est le montant débroussé par la Coordination nationale de l’union forestière de Guinée en faveur des interpellées en marge du double scrutin du 22 mars dernier, aujourd’hui déportés au camp de Soronkoni. La présentation de l’enveloppe par délégation de la coordination est effectuée ce dimanche 3 mai 2020.
Selon Niouma Sory Lèno, chargé de la communication de la coordination, cette assistance rentre dans le cadre de la prise en charge sanitaire et alimentaire des 44 personnes interpellées. « En tant que coordination nationale de l’union forestière, nous ne pouvons pas rester à Conakry pour continuer à faire des déclarations ». Il fallait venir sur le terrain, constater les faits et montrer de la compassion aux familles des victimes : « pour nous, ce ne sont pas des militants du FNDC ni du RPG qui sont morts ou emprisonnés, mais plutôt des fils de la forêt qui sont tués et emprisonnés. »
Pour sa part, Siba Bilivigui, chargé à l’organisation de la coordination indique : « il faut que les gens comprennent que la guerre n’arrange personne. On ne doit pas encourager les gens à aller se battre. » Pour lui, sans l’union la communauté forestière va souffrir toujours.
De son côté, Jean Dimini Tolno, président de la coordination ajoute : « nous sommes là pour apaiser la colère des uns et des autres dans la cité, après ce qui s’est passé et que nous déplorons tous. »
Il faut noter que les membres de cette délégation ont rendu visite à certaines familles victimes et comptent rallier Kankan pour remettre le montant détenus transférés à Soronkoni.
De N’Zérékoré, Niouma Lazare Kamano pour ledjely.com
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