Depuis l’apparition du nouveau coronavirus en Guinée dénommé Covid-19, plusieurs acteurs tentent de s’impliquer davantage dans la lutte contre la maladie. Adhérant à cette dynamique d’action, la Fédération guinéenne des associations des guérisseurs traditionnels et herboristes (FGAGTH) s’y met à son tour. A l’occasion d’une conférence de presse animée par des membres de l’organisation, ce vendredi 8 mai 2020, à la Maison de la Presse, à Kipé, elle a procédé à la présentation d’un remède qui pourrait soigner des personnes ayant des symptômes identiques à ceux du redoutable virus.
Dénommé « Lèkô », ce produit est fait à base de décoctions dérivées de cinq différentes plantes. Testé sur des personnes qui auraient présenté certains des symptômes du Covid-19, il aurait permis de soigner quinze malades. Interrogé sur l’efficacité curative de ce produit, le président de la FGAGTH, Mamadi Daman Traoré, s’est montré optimiste. « Nous avons soigné quinze personnes qui présentaient de la forte fièvre, des maux de tête, de la gorge sèche et des difficultés respiratoires. Au bout de trois jours à une semaine, toutes les personnes que nous avons reçues ont recouvré leur santé », a-t-il expliqué.
Au-delà des accusations formulées à l’endroit de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS) d’avoir délibérément exclu les tradipraticiens de la lutte contre la pandémie en Guinée, la Fédération guinéenne des associations des guérisseurs traditionnels et herboristes (FGAGTH) sollicite, néanmoins, l’expérimentation du « Lèkô » sur des patients atteints du Covid-19 pour évaluer ses propriétés thérapeutiques. « Nous ne demandons pas mieux. Nous voulons que l’ANSS nous associe dans la lutte comme cela se fait dans beaucoup de pays. Ils n’ont qu’à essayer ce produit sur des patients malades du virus pour voir quel va être son effet. Je réitère encore une fois, nous avons eu à guérir gratuitement quinze personnes qui avaient des symptômes identiques au coronavirus. Donc, tous ce que nous demandons ce qu’ils essayent ce produit. Ils ne connaîtront pas son efficacité, s’il n’est pas testé sur quelqu’un qui est malade », a-t-il plaidé.
Enfin, la FGAGTH sollicite, entre autres, un apport financier de la part des autorités sanitaires guinéennes pour produire à grande échelle la substance afin de la mettre gratuitement à la disposition de tous les Guinéens.
Ibrahima Kindi BARRY