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POLÉMIQUE AUTOUR DE LA DISTRIBUTION DE NOURRITURE AUX MALADES DU COVID-19 À DONKA : Fatou Baldé Yansané dément ses détracteurs

Ces dernières quarante huit heures, une polémique enfle sur Facebook autour de la distribution de nourriture aux malades du COVID-19 alités au Centre de traitement épidémiologique de Donka. En effet, des utilisateurs du réseau social accusent l’activiste de la société civile Fatou Baldé Yansané de facturer à 150 000 francs guinéens par plat, la nourriture que son équipe a distribuée aux patients traités dans ce centre hospitalier, à travers un contrat de sous-traitance qu’elle aurait signé avec l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS). Des allégations qui provoquent la colère de certains internautes qui voient là une occasion pour l’activiste de se faire enrichir. Pour essayer de comprendre le fond du problème, notre rédaction s’est entretenue avec la concernée ainsi qu’un responsable de l’ANSS citée dans cette affaire.

Tout d’abord, la présidente de la Coalition des femmes leaders de Guinée nie la signature d’un quelconque contrat de restauration avec l’agence en charge de la lutte contre le nouveau coronavirus en Guinée. « Je n’ai pas signé de contrat avec l’ANSS et je ne veux pas de contrat. Quand la maladie a commencé en Guinée, mon constat personnel avait été que la prise en charge nutritionnelle n’était pas là. La maladie étant contagieuse, il faut isoler les malades. Et en les isolant dans les centres de traitement épidémiologique, les familles n’ont pas la possibilité de venir voir leurs proches malades. Toute chose qui rentre là-bas devient un objet contaminé. Avec mes collègues de notre organisation, on a dit faisons un truc incubateur. Dès qu’on va commencer, il y aura un élan de solidarité qui nous permettra de trouver les moyens nécessaires pour poursuivre l’initiative. C’est ainsi qu’on est parti voir un service traiteur. À l’époque, il y avait 22 malades et on faisait la commande de 50 plats. Quand il y avait 50 malades, on commandait 100 plats pour que tout le monde puisse être servi. Parce que le personnel médical est abandonné à lui-même là-bas. Donc, la première fois qu’on a servi de la nourriture, c’est le ministre de la Santé qui nous reçu ce jour-là. Dès qu’on est passé à la télévision, beaucoup se sont levés pour nous aider en envoyant de l’eau, du riz, de l’argent, etc. Donc, on a continué à le faire mais avec la rapide augmentation des cas on est arrivé à un stade où on ne pouvait pas faire 500, 600 plats. Maintenant, nous envoyons notamment de l’eau », a-t-elle expliqué, insistant sur la gratuité de son action : « Ce que moi j’ai donné là-bas en assistance est gratuit ».

Selon Fatou Baldé Yansané, son équipe fait la distribution de la nourriture pour la satisfaction des patients. « Quand on nous dit que les patients doivent manger à midi, nous faisons tout pour que le repas soit là-bas plus tard à 12 heures pile…»

Un patient du COVID-19 joint au téléphone par notre rédaction loue la qualité de la nourriture distribuée. « Pour le moment, c’est appréciable par rapport à tout ce qui se disait. Avant, la distribution retardait mais maintenant les plats sont servis à temps. Le matin, le petit-déjeuner est servi à 7h-8h, le déjeuner à 12h la journée et le dîner à 18h-19h le soir. Côté qualité, je sais que les malades du coronavirus ont une perte de goût. Pour l’instant, je crois que c’est appréciable. En tout cas, il y a eu un grand changement. Il paraît que le prestataire a été changé. Pour l’instant ça va », a expliqué ce patient alité à Donka.

Auprès du ministère de la Santé, nous avons tenté de savoir si l’ONG dirigée par Fatou Baldé Yansané a effectivement signé un contrat avec le département. Mais nos tentatives de joindre le ministre Rémi Lamah ont été infructueuses. Du côté de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), c’est un assistant qui a décroché le téléphone du directeur général adjoint de l’institution pour nous répondre : « Monsieur Bouna Yattasaye est en réunion. Veuillez le rappeler plus tard », a-t-il dit.

Quant au responsable de la communication de l’ANSS, Sory 2 Keira, il a déclaré ne pas être en mesure de répondre à nos questions. « Seul M. Bouna Yattassaye peut vous répondre, parce ce que c’est lui qui a géré tout ça. Moi, je sais que l’ONG Alima a été dessaisie et que Fatou Baldé fait partie des deux services traiteurs qui ont été retenus. Maintenant, est-ce que le contrat a été signé ? Là, je ne sais pas », a-t-il indiqué.

À ses détracteurs qui l’accusent d’avoir facturé un plat de riz à 150 000 francs guinéens, Fatou Baldé Yansané leur demande d’apporter les preuves de ce qu’ils avancent. « Je donne 1 000 dollars à quiconque viendra avec des preuves », a-t-elle conclu.

Balla Yombouno

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